Ce vendredi, le ministère de l'Agriculture a indiqué dans un communiqué une estimation : la production française de vin chuterait de 18% en 2017. En cause, la mauvaise météo et notamment les épisodes de gel au printemps. La région bordelaise est fortement impactée, mais ne semble pas inquiète.
Le chiffre est tombé ce vendredi : selon le ministère de l'Agriculture, la production française de vin va plonger de 18% cette année. En cause : les mauvaises conditions météorologiques, et notamment la vague de gel qui a touché l'ensemble des bassins viticoles au printemps dernier.
"La récolte de vin pourrait s'établir en 2017 à 37,2 millions d'hectolitres, soit un niveau inféreur de 18% à celui de 2016 et de 17% à celui de la moyenne des 5 dernières années", affirme le service statistiques du ministère de l'Agriculture, Agreste.
Le vignoble bordelais avait été particulièrement touché par cette vague de gel. En avril, les premières estimations évaluaient que 80% des surfaces avaient été plus ou moins impactées.
Il est encore trop tôt pour évaluer ce chiffre à l'échelle régionale, nous sommes encore à 3 semaines du début des vendanges du rouge. Mais dès le mois d'avril, nous estimions déjà 40% de pertes.
indique Christophe Château, responsable de la communication du CIVB.
Au mois de mai, le président de la Fédération des Grands vins de Bordeaux Hervé Grandeau évoquait ce même chiffre : "On ne sera pas loin d'une demi-récolte", évaluait-il sur notre antenne.
Un chiffre encore plus important que les 18% nationaux, mais qui semble pourtant ne pas inquiéter le CIVB. "Nous ne sommes pas encore sur une tension si importante", souligne Christophe Château.
Selon lui, les récoltes précédentes ont suffisamment renfloué les réserves pour compenser la perte de 2017 : "Nous avons eu des millésimes 2015 et 2016 tellement productifs que les stocks sont fournis. L'an dernier, nous avons produit 5,2 millions d'hectolitres. Nous ne sommes pas tellement inquiets. En revanche, si les récoltes 2018 et 2019 sont encore mauvaises, ça commencera à devenir problématique."
Pour Christophe Château, ces 40% de pertes n'auraient donc pas tellement d'incidence sur le prix du vin bordelais. Seules les petits châteaux devraient souffrir de cette mauvaise récolte : "nous sommes quand même inquiets pour certaines propriétés, celles qui ont été touchées presque à 100% par le gel."
► Hervé Grandeau, président de la Fédération des Grands vins de Bordeaux, était l'invité du 12/13 de France 3 Aquitaine le 2 mai dernier. Il évoquait déjà le chiffre de 40% de pertes sur le millésime 2017 dans la région du Bordelais. Écoutez-le :