Bordeaux : à l'opposé de Deliveroo, les Coursiers bordelais imaginent une entreprise plus "éthique"

Ils ont travaillé, ou travaillent encore avec Deliveroo et les grandes plateformes de livraison à vélo. Mais rêvent désormais à une entreprise plus éthique. Quatre coursiers bordelais travaillent à l'élaboration d'une Société coopérative de production, une Scop

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L'expérience de coursier à vélo, ils l'ont. Avec tout ce que cela implique: le statut d'auto entrepreneur sans pouvoir de décision, les modifications de contrat impliquant des baisses de rémunération et des conditions de travail qui se dégradent.


Comme beaucoup, Théo, les deux Arthur et David  en ont eu marre. A l'été 2017, ils ont fait partie d'un grand mouvement de protestation, après que Deliveroo a décidé de fixer leur rémunération à 5 euros par course. Jusqu'à présent leur revenu était fixé  à 7,5 euros de l'heure assortis d'une prime à la course.

Mais malgré la fronde, les règles des grandes plateformes n'ont pas changé."Plusieurs d'entre nous ont été renvoyé des plateformes, explique Arthur Petitjean. On ne savait jamais si les tarifs allaient changer le mois suivant, ce qu'on allait gagner, ou même si on allait pouvoir inscrire notre nom sur les plannings". 
 

On a voulu s'émanciper de ces plateformes d'ubérisation pour avoir quelque chose de plus éthique et responsable. On veut avoir des vraies relations avec les commerçants et choisir notre propre facon de travailler,

 
explique  David Angélibert.
 
 
Les quatre coursiers ont donc lancé une association, qui a vocation à devenir une Scop, une Société coopérative de production.
 
 

Il n'y aura pas de lien de subordination entre l'auto-entrepreneur et la boiîe. Les patrons, seront vraiment les coursiers, contrairement à ce que nous vendaient les plateformes.

 

Rémunération au mérite

Chez les Coursiers bordelais, c'est leur nom, la donne sera différente.Un travail collectif est prévu entre la Scop et les coursiers pour définir l'activité et les commerçants avec lesquels ils entendent travailler. Et, pour les cyclistes,  une possibilité de choisir entre le statut de salarié ou celui d'auto-entrepreneur.

 
L'objectif : une rémunération au mérite.  " On veut éviter le système de tarification à la course et être payé en fonction de ce qu'on a pu apporter à la Scop dans la semaine. Par exemple, une semaine de démarchage chez les commerçants doit être rémunérée, même si on n'a pas fait de course".

 

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