Avec le printemps vient la migration des abeilles. Pour certaines colonies, il arrive que les choses ne se passent pas comme prévu... Vous pouvez alors les retrouver par exemple en ville, au sol et démunies. Des apiculteurs viennent alors à leur rescousse.
On ne le répétera jamais assez, les abeilles jouent un rôle clef pour l'environnement grâce à la pollinisation. Mais elles sont aussi fortement menacées. Leur taux d'extinction est élevé : de 100 à 1000 fois supérieur à la normale selon les Nations Unies.
Alors, quand une Nîmoise aperçoit cette semaine plus d'un millier d'abeilles sur le trottoir aux abords de la zone commerciale des 7 collines, elle appelle sans hésiter les pompiers. Ce ne sont pas eux qui effectueront la mission sauvetage, mais Tristan Roussel, un apiculteur. En tout cas, le réflexe est le bon : il faut appeler soit les pompiers, soit les mairies.
En ce moment ça n’arrête pas, on m'appelle souvent pour secourir des essaims. La nature se réveille. C’est une très bonne chose.
Tristan Roussel, apiculteur
Opération nouvelle ruche
L'apiculteur se déplace alors avec une ruche pour que les abeilles en prennent possession. "Il faudra quand même vérifier par la suite si ces abeilles ne sont pas porteuses d’un germe ou d’une maladie. Je les mettrai en quarantaine. Si l’affaire fonctionne, je pourrai ensuite leur proposer une nouvelle reine avec quelques jeunes abeilles et des larves. J’ai bon espoir que d’ici un mois et demi l’histoire soit en route", explique Tristan Roussel.
Comment en sont-elles arrivées là ?
Si les abeilles se sont retrouvées à la rue, c'est que leur reine a, soit disparu, soit était trop fatiguée. "Elle peut ne plus avoir assez de forces, ne faire que quelques centaines de mètres par jour alors qu'une abeille en bonne santé peut faire jusqu'à quatre kilomètres."
Chez les abeilles, une seule reine vous manque et tout est dépeuplé. Sans le sauvetage de l'apiculteur, elles seraient restées sur le trottoir, à attendre.
Écrit avec Romain Perich.