L'ex-rectrice, ancienne adjointe au maire de Toulouse et vice-présidente de la Région, quitte le Conseil constitutionnel et remplace François Bayrou au ministère de la Justice.
C'est une énorme surprise dans la composition du gouvernement d'Edouard Philippe II. Nicole Belloubet a été nommée ce mercredi 21 juin ministre de la Justice, Garde des Sceaux, en remplacement de François Bayrou, démissionnaire.
Ancienne rectrice, notamment de l'académie de Toulouse après être passée par celle de Limoges, elle avait ensuite claqué la porte de l'Education nationale, mécontente de la politique menée par le gouvernement de droite. En 2007, elle s'était présentée à la candidature pour conduire la liste PS aux municipales l'année suivante. C'est finalement Pierre Cohen qui avait été investi par le PS et l'ex-rectrice l'avait rejoint, devenant même sa première adjointe chargée de la Culture. Elle avait mis en place au Capitoles les assises de la culture.
Elle avait ensuite quitté le Capitole en 2010 pour devenir vice-présidente de la Région appelée par Martin Malvy. Elle pouvait alors être parmi les candidats à la succession de Martin Malvy. Mais en 2013, elle a été nommée au Conseil constitutionnel par le président du Sénat de l'époque, l'Ariégeois Jean-Pierre Bel.
Elle quitte donc la haute juridiction pour entrer au gouvernement. Une première.
Elle avait jusqu'à ce jour une particularité : membre du conseil constitutionnel et présidente de l'Université Champolion. Une incongruité que nous avions souligné sur notre blog politique en 2016.
Agée de 62 ans, Nicole Belloubet est une juriste, spécialiste du droit public. Elle enseignait notamment à Sciences-Po Toulouse dont elle est toujours membre du Conseil d'administration.