Racheter les boutiques vacantes, et les confier à des artistes. La communauté d’agglomération Hérault Méditerranée est l’une des rares à s’être dotée d’une politique métiers d’art, dont l’objectif est de revitaliser le centre-ville. Reportage à Agde.
Depuis dix ans à Agde, les enseignes jaunes se multiplient dans le centre-ville : 30 ateliers d’art haut de gamme se sont implantés dans le cœur historique, dans le cadre de la politique menée par la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée pour redynamiser cet espace en perte de vitesse.
Pour que les rideaux baissés et les panneaux « à vendre » soient moins nombreux, la communauté d’agglo a mis la main au portefeuille : elle dépense chaque année 500 000 euros dans cette politique métiers d’arts, notamment en rachetant les boutiques vacantes pour les mettre à disposition des artistes.
Le reportage de Delphine Aldebert et Nicolas Chatail :
Les artistes n’ont alors qu’un loyer symbolique à payer, à l’image de Géraldine Luttenbacher, une joaillière venue de Nantes installée à Agde depuis un an et demi, qui paye seulement 15 euros par mois pour sa boutique-atelier.
"Un loyer symbolique comme cela, c’est la possibilité de travailler sereinement", souligne-t-elle.
Tourisme culturel
Agde veut prendre exemple sur la réussite de Pézenas. L’idée ? "Créer à 20 kilomètres de distance deux pôles qui viennent se compléter", explique le maire d’Agde Gilles d’Ettorre, pour "attirer un tourisme culturel", qui ne se limite pas à juillet et août.
A terme, l’objectif est aussi d’attirer des commerces traditionnels. Pour l’instant, ils ne sont que deux à s’être installés.