Barrage de Sivens : reprise des discussions sur le nouveau projet

Après l'abandon du projet initial du barrage de Sivens, dans le Tarn, un nouveau projet de territoire du bassin versant du Tescou a été lancé en janvier 2016. Une nouvelle réunion s'est tenue à Albi vendredi, animée par les préfets et présidents des Départements du Tarn et du Tarn-et-Garonne.

Dialoguer pour "co-construire", c'est le mot d'ordre des préfectures et des départements du Tarn et du Tarn-et-Garonne. Après l'abandon du projet initial du barrage de Sivens, un nouveau projet de territoire du bassin versant du Tescou a été lancé en janvier 2016. Après l'audit mené l'année dernière et qui avait conclu à un constat "d'immense gâchis" aussi bien pour les pro-barrage que pour les anti, une nouvelle réunion de tous les acteurs du dossier s'est tenue à l'école des Mines d'Albi-Carmaux ce vendredi.

Transparence

L'audit l'a démontré, le dialogue sera sans doute difficile entre les différents acteurs du dossier, après des années de conflit sur le projet de barrage de Sivens. Car si tous s'accordent à dire, selon les préfectures et départements du Tarn et du Tarn-et-Garonne, qu'une démarche de co-construction est "la voie la mieux à même d’aboutir à un projet légitime, portée par eux tous ensemble", elle n'apparait pas "comme simple à mettre en oeuvre". Les collectivités veulent pourtant croire au dialogue et à la transparence. Les conclusions de l'audit, restituées à l’ensemble des acteurs du territoire le 14 novembre 2016 sont aussi accessibles en ligne et un "opérateur expert", ADEPRINA-API, a été sélectionné debut 2017 par les départements du Tarn et du Tarn-et-Garonne pour "animer et faciliter la démarche de projet de territoire". C'est lui qui a présenté vendredi la méthode choisie pour le projet.

Plusieurs phases prévues

Dans un premier temps, des séminaires vont être organisés par "familles" d'acteurs du dossiers puis par thématiques. Avant des réunions "inter-familles" Les acteurs ayant participé à l’audit patrimonial sur « la recherche des conditions et des moyens d'une meilleure gestion de la qualité du territoire du bassin versant du Tescou : quelle stratégie pour la ressource en eau ? », seront sollicités en priorité. Un groupe de citoyens volontaires vivant sur le bassin versant du Tescou sera, après tirage au sort, égalemenent associé à la démarche. Le tirage au sort sera effectué de manière aléatoire dans les communes du Tarn et de Tarn-et-Garonne ayant une part significative de leur territoire dans le bassin versant. Ces citoyens, n’ayant pas participé à l’étude préalable, bénéficieront par l’équipe de facilitation d’une journée de mise à niveau, à la suite de laquelle certains d’entre eux pourront participer aux séminaires thématiques. 

Ensemble, c'est tout

Le projet de territoire proprement dit sera ensuite constitué par "la rédaction d’une charte fondée sur un diagnostic partagé et la mise en oeuvre d’un plan d’actions assorti d’un mode de gouvernance adapté". Selon les collectivités, "le nombre important d’acteurs (entre 60 et 80) permettra de prendre en compte la diversité des points de vue, les regards et les expertises croisés (agriculteurs, associations, élus, acteurs économiques, institutions,…)". Et elles insistent sur la nécessité de travailler ensemble. "Ensemble, il leur appartiendra de co-construire le meilleur projet possible permettant de répondre au développement économique raisonné de la vallée du Tescou et de son besoin en eau et ainsi de répondre à l’objectif partagé de l’amélioration des conditions de vie de ses habitants", disent-elles dans un communiqué. "C’est également ensemble que les acteurs identifieront les conditions et les moyens de réalisation de ce projet, qui devra prendre en compte les enjeux du territoire dans toutes ses dimensions (économique, agricole, environnementale, sociale…) et traduire la volonté commune de se doter d’un projet d’avenir."

Une garante désignée

A la demande des préfets et présidents de départements, la commission nationale du débat public a désigné une garante dans ce dossier : Michèle Tilmont. "Neutre, impartiale et indépendante", elle a une mission d’observation, selon les collectivités et doit notamment s'assurer :
  • que des acteurs diversifiés et représentatifs du territoire ont été effectivement associés à la co-construction du projet de territoire.
  • que ces différents acteurs ont disposé d’un temps de parole équitable et que les conditions d’une écoute réciproque de qualité ont été réunies.
  • que les différents acteurs participant au processus ont respecté la déontologie de la démarche de co-construction.
  • que les différentes étapes de la démarche conçue par l’équipe de facilitation retenue pour l'animation-facilitation ont été mises en œuvre.

La démarche de co-construction du projet doit durer environ six mois. Le nouveau projet de territoire du bassin du Tescou doit être présenté à l'automne 2017. 

Retrouvez ici l'intégralité de nos articles sur le projet de barrage de Sivens.

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