Dans une interview au JDD du 1er février, Jean-Luc Mélenchon laisse entendre qu'il souhaiterait une alliance avec EELV aux prochaines élections régionales en Ile-de-France. Une perspective qui n'enchante guère l'écologiste Denis Baupin.
L'Ile-de-France comme Grenoble.
C'est ce que souhaite Jean-Luc Mélenchon, leader du Parti de Gauche, dans une interview au JDD de ce dimanche 1er février. "Pourquoi pas ?", répond-il à une question de l'hebdomadaire qui souhaite savoir, si l'écologiste Emmanuelle Cosse peut-être une candidate commune aux régionales en Ile-de-France. "Si l'on s'entend au niveau national sur un accord dans toutes les régions ? La force de notre alliance, ce sera sa diversité, sa clarté et surtout le pouvoir qu' y aura le rassemblement des citoyens", précise néanmoins Mélenchon en citant l'exemple des municipales à Grenoble.
Dans le reste de l'interview, il évoque cette nouvelle stratégie d'alliance, exprimée sur notre antenne par sa représentante à Paris, Danielle Simonnet, jugeant que "le Front de gauche a atteint sa limite".
Denis Baupin, député écologiste de Paris, invité de Samedi Politique, la veille, avait exprimé tout son scepticisme, alors qu'on lui pose le même question. "Les régionales sont une élection à la proportionnelle. Donc on peut défendre ses idées au premier tour. L'idée est plutôt d'avoir des listes écologistes", commente-t-il.
Il se fait ensuite plus ironique sur le leader du parti de Gauche. "J'ai une vraie préoccupation par rapport à Jean-Luc Mélenchon. En 2012, il a fait quatre millions de voix. Quand a t-il fait ? A quoi ça sert d'avoir une stratégie qui réunit des gens sur des positions et finalement ne rien faire ? ", juge-t-il
Il revient sur la difficulté des écologistes d'être membre de la majorité. "Nous essayons de peser à l'intérieur et nous aurions été plus forts si Jean-Luc Mélenchon et le parti communiste avaient choisi de participer à cette majorité", poursuit-il. "C'est compliqué de participer. C'est plus compliqué que d'être spectateur et de commenter de l'extérieur", conclut plus que jamais en "not in my name style quand on évoque un rapprochement entre Cécile Duflot et Jean-Luc Mélenchon.