Les conducteurs de camions de matières dangereuses ont entamé leur sixième jour de grève, mercredi. Ils réclament l'amélioration de leurs conditions de travail. Environ 400 stations-service étaient en pénurie totale de carburant, en raison de ce mouvement entamé vendredi.
Des stations-service en pénurie totale ou partielle de carburant... C'est la conséquence de cinq jours de grève des conducteurs de camions de matières dangereuses. Entamé vendredi, ce mouvement lancé à l'appel de la CGT-Transports a pour revendication l'amélioration des conditions de travail de ces conducteurs. Pour les chauffeurs grévistes, il s'agit notamment d'obtenir une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois.
Selon la CGT-Transports, les "barrages filtrants", mis en place à l'entrée des dépôts franciliens pour sensabiliser les camions qui roulent, ont été "maintenus". L'objectif étant "de continuer à mettre la pression sur les organisations patronales".
Mardi soir, au moment de reconduire le mouvement de grève, la CGT-Transports a demandé dans un communiqué "aux organisations patronales et au gouvernement de prendre leurs responsabilités pour réunir les conditions d'ouvertures rapides de négociations" afin de faire reconnaître "les technicités du métier de conducteur de matières dangereuses".
Près de 300 stations-services en rupture totale
60 à 80 % des transporteurs de matières dangereuses étaient en grève, selon des chiffres de la CGT. Le même jour, la préfecture de police se voulait rassurante, estimant qu'il n'y avait pas de risque de pénurie, malgré "quelques ruptures de disponibilité".
Alors, y a-t-il véritablement un impact de ce mouvement sur l'approvisionnement en carburant des stations-services ? Sur ce point, la CGT et l'Union française de l'industrie pétrolière s'opposent. Selon l''application Mon-essence.fr, élaborée à partir des informations remontées par les abonnés, 800 stations étaient touchées, dont 400 en pénurie totale, mercredi matin.