François Mariani, le président de la CCI, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire ainsi que quatre autres personnes. Elles sont soupçonnées de prise illégale d'intérêt au sein de l'organisme.
Le président de la CCI, âgé de 75 ans, a été mis en examen pour "prise illégale d'intérêt et atteinte a la liberté d'accès dans le cadre de marchés publics" vendredi
à l'issue de sa garde a vue, a indiqué son avocat, Me Olivier Morice, lors d'un point presse au palais de justice d'Avignon. "M. Mariani ne fait pas l'objet d'une interdiction d'exercer son mandat de présidentde la CCI", a-t-il précisé.
Il lui est principalement reproché "d'avoir organisé un certain nombre de colloques notamment à l'étranger où des membres de la CCI ont été invités avec leurs épouses. M. Mariani a contesté cette interprétation de +détournement de fonds publics+",a poursuivi Me Morice.
"Je conteste avec la plus grande fermeté l'ensemble des griefs qui me sont faits", a renchéri François Mariani, qui s'est dit "scandalisé" qu'on lui reproche "d'avoir détourné de l'argent".
L'ancien et l'actuel directeur général CCI ont été mis en examen jeudi pour détournements de fonds publics et favoritisme, et ont dû s'acquitter d'une caution de 35.000
euros chacun, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Le secrétaire général de la chambre consulaire, qui était au moment des faits directeur des affaires juridiques, a été mis en examen pour favoritisme.
Enfin, un homme qui avait contracté des marchés publics avec la CCI a été mis en examen pour recel de détournement de fonds publics et de favoritisme. Tous quatre ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire. L'enquête ouverte en 2011 sur la gestion de l'école hôtelière, une structure dépendant de la CCI, a révélé des soupçons portant sur des détournements de fonds publics et l'octroi frauduleux de marchés publics.