François Mariani mis en examen pour prise illégale d'intérêt et placé sous contrôle judiciaire se dit victime d'une vengeance et d'une entreprise de déstabilisation. Avec lui, quatre autres personnes ont également été mises en examen.
Au lendemain de sa mise en examen, le président de la CCI s'est expliqué devant la presse. François Mariani passe à l'offensive, crie à la machination et déclare ne pas avoir l'intention de se laisser faire. Agé de 75 ans, il a été mis en examen pour "prise illégale d'intérêt et atteinte à la liberté d'accès dans le cadre de marchés publics". Il lui est principalement reproché d'avoir organisé un certain nombre de colloques notamment à l'étranger où des membres de la CCI ont été invités avec leurs épouses.
François Mariani a contesté cette interprétation de détournement de fonds publics.. Les femmes de Présidents de la République et des Préfets dit-il participent elles aussi à des colloques et dîners. L'ancien et l'actuel directeur général CCI ont été mis en examen jeudi pour détournements de fonds publics et favoritisme. Ils ont dû payer une caution de 35.000 euros chacun.
Le secrétaire général de la chambre consulaire, qui était au moment des faits directeur des affaires juridiques, a été mis en examen pour favoritisme. Un autre homme qui avait contracté des marchés publics avec la CCI a été mis en examen pour recel de détournement de fonds publics et de favoritisme. Tous quatre ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
L'enquête ouverte en 2011 sur la gestion de l'école hôtelière, une structure dépendant de la CCI, a révélé des soupçons portant sur des détournements de fonds publics et l'octroi frauduleux de marchés publics. Francois Mariani reste pour l'instant à la tête de la Chambre de Commerce et d'industrie du Vaucluse. Mais il a interdiction de rencontrer ses collaborateurs. Ce qui risque de compliquer la bonne la marche de l'institution.
Reportage de Fred Renard et d'Olivier Ducros Renaudin ci-dessous