Près de trois ans après la création de leur coopérative ouvrière, les ex-salariés de Fralib ont lancé une campagne de financement participatif pour récolter 700 000 euros. L'usine de thés et infusions rencontre des problèmes de trésorerie.
En manque de trésorerie, la Société coopérative ouvrière provençale de thés et infusions, Scop-Ti, lancée en 2014 par les salariés de l'ex-Fralib, à Gémenos dans les Bouches-du-Rhône, près de Marseille, à lancé à la mi-juillet une campagne de financement participatif pour récolter 700.000 euros.
Olivier Leberquier, ancien délégué syndical CGT des Fralib, ex Unilever, aujourd'hui directeur général délégué de la Scop.Ti a expliqué : "Malgré la reconnaissance de notre savoir-faire et la qualité de nos produits, nous manquons d'environ 700.000 euros pour nous développer et ainsi pérenniser notre modèle économique. Bien que nos carnets de commandes soient remplis, il y a un risque que nous ne puissions les honorer, faute de fonds: car il faut que nous puissions acheter les matières premières, les emballages...et tout cela ne peut se faire sans trésorerie".
En mai 2014, après avoir fait annuler en justice plusieurs plans de sauvegarde de l'emploi , les ex-Fralib avaient réussi à arracher à Unilever un accord de fin de conflit ainsi que 19,26 millions d'euros pour pouvoir monter leur projet de coopérative, y investissant toutes leurs indemnités de licenciement. Depuis, ils ont lancé deux marques: 1336", correspondant au "nombre de jours de lutte" contre Unilever, ainsi que "Bio SCOPTI", une nouvelle marque de tisanes destinées aux magasins bio.
Selon Olivier Leberquier, l'entreprise a réalisé en 2016 un chiffre d'affaires de 1,86 millions d'euros et compte actuellement 41 salariés en CDI. La coopérative espère pouvoir intégrer dans l'année encore quatre salariés de l'ex-Fralib.
Reportage Henri Seurin et Marie Bail