Hautes-Alpes : Des "électro-hypersensibles" occupent un bâtiment désaffecté

Ils réclament une Zone Blanche, comprendre "sans ondes". Des "électro-hypersensibles" ont décidé de prendre en main leur mal être. Ils occupent un bâtiment désaffecté de Saint Julien dans les Hautes Alpes.

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Des personnes se disant hypersensibles aux ondes électromagnétiques (EHS), occupent depuis jeudi soir un bâtiment désaffecté à Saint-Julien-en-Beauchêne dans les Hautes-Alpes. Pour l'association "Une terre pour les EHS", 1.240 personnes électro-hypersensibles ont fait la démarche de se faire recenser en France.

"Nous avons constaté que sur le site nos symptômes ont disparu et avons décidé par hasard d'occuper les lieux. Nous avons des vivres pour quelques jours", a indiqué à l'AFP Colas Diallo, l'un des occupants, disant vouloir "sensibiliser l'opinion" à la question de l'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques.




Dans un communiqué de presse, ils écrivent : 
"Nous avons très bien dormi dans l'hôtellerie de la Chartreuse, sommeil profond et réparateur. Vue nos différents degrés d'EHS, nous considérons les lieux en l'état actuel, compatibles avec un accueil d'urgence. Nous allons lancer ce matin nos premiers contacts afin de faire entendre notre situation, et notre besoin d'espace sans pollution électromagnétique. N'ayant pas prévu cette action, nous n'avons que très peu de nourriture, vêtements, moyens de chauffage, aussi nous espérons votre soutien et votre participation."

La première zone blanche de France ?

En 2013, la commune de Saint-Julien-en-Beauchêne avait voulu créer sur ce site la première zone blanche de France, avec le soutien de la députée européenne EELV Michèle Rivasi. Mais la nouvelle municipalité, élue en 2014, est moins encline à soutenir ce projet. Dans une délibération votée en mars dernier, le conseil municipal a indiqué ne pas être "contre l'installation des EHS sur le site Durbon, à la condition" qu'ils ne demandent pas "des modifications des orientations des antennes de téléphonie mobile, et encore moins leur démontage".

Des solutions 

"Nous ne sommes pas opposés à leur installation mais comment peut-on faire une zone blanche alors que la zone n'est pas blanche? Dans le village, on reçoit des signaux", a indiqué à l'AFP Jean-Claude Vallier, maire de la commune.
La députée européenne Michèle Rivasi a pour sa part affirmé attendre une réponse le 15 septembre pour savoir si la CAF (propriétaire du lieu occupé) accepte de louer ce lieu avec un bail emphytéotique.

Selon une étude de la Commission de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (CRIIREM) créée par Michèle Rivasi, le site de Durbon pourrait accueillir une trentaine de personnes pour une durée limitée. "Les niveaux de champs électromagnétique correspondent à un bruit de fond très faible", selon elle.


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