La région Rhône-Alpes possède une filière fruits très dynamique et se révèle être leader national pour la noix, l'abricot et la cerise, selon une étude inédite de l'Insee, menée en collaboration avec la Draaf et la Direccte.
"Rhône-Alpes est le premier verger de France avec une surface de 37 000 hectares, c'est quelque chose de très important pour l'activité économique de la région", a relevé mardi 15 spetembre lors d'une conférence de presse, Bruno Locqueville, directeur-adjoint de la Draaf (Directions régionales de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt).Il s'agit de la première étude de ce genre menée par l'Insee concernant la filière fruit, l'institut public de statistiques l'ayant déjà fait pour la viande, notamment. Menée début 2015, elle révèle que la filière compte 9 000 emplois permanents, dont 5 000 rien que pour la production fruitière en Rhône-Alpes. Les "transformations" et mises en conserves de fruits représentent 2 300 emplois. La région arrive toutefois ex-aequo avec la région Paca en nombre d'emplois pour la production, avec 18% des emplois nationaux pour chacune, dans cette filière.
Très productive le long de la vallée du Rhône, jusque dans le sud du pays, la région abrite à elle seule la moitié de la production française de noix (10 000 hectares), de châtaignes et d'abricots (7 000 hectares). Mais aussi un quart de la production nationale de cerises (2 600 hectares), et presque autant de pêches (2 000 hectares). La majorité des cultures fruitières sont localisées dans la Drôme (40%), l'Isère (27%) et l'Ardèche (20%).
L'établissement Teisseire (plus de 300 salariés), basé en Isère, est cité comme étant le plus gros employeur de la filière régionale. Le fabricant de glaces artisanales bio "Terre adélice", basé en Ardèche, tire aussi son épingle du jeu avec 50 salariés et des points de vente qui essaiment.
Selon Florence Léger, chargée d'études à l'Insee, près de 2 000 exploitations agricoles produisent ainsi des fruits labellisés en agriculture biologique (AB), appellation ou indication géographiques protégées (AOP ou IGP). Sur ces 2 000 exploitations agricoles, l'Insee a recensé 600 producteurs en AB, la Drôme restant le premier département bio de France en nombre de producteurs. En revanche, le verger rhônalpin a perdu 14% de ses surfaces en dix ans, rappelle l'étude, la noix demeurant "le seul fruit dont la surface de production a progressé entre 2007 et 2013".