Le rappeur grenoblois de 16 ans, Corbak Hood, en garde à vue depuis plus de 24 heures, a été mis en examen pour complicité de trafic de stupéfiants et usage de stupéfiants, jeudi 3 septembre, quelques jours après la sortie d'un clip faisant référence à des vidéos polémiques.
Le rappeur grenoblois Corbak Hood, auteur du clip tourné au quartier Mistral, a été mis en examen jeudi 3 septembre pour "complicité de trafic de stupéfiants et usage de stupéfiants", annonce le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant dans un communiqué envoyé dans la soirée.
"Le juge des enfants l’a entendu comme témoin assisté pour provocation à l’usage illicite ou au trafic de stupéfiant", a ajouté Eric Vaillant.
Pour le magistrat, "le mineur n’a pu réaliser son clip sans l’aval ni l’aide des trafiquants de drogue de Mistral et que cette vidéo sert d’une manière ou l’autre leurs intérêts".Le procureur de la République de Grenoble a indiqué que l'homme de 16 ans était "consommateur journalier de cannabis, déscolarisé depuis de nombreux mois" et "sous tutelle du conseil départemental". Corbak Hood a avoué "avoir ponctuellement participé au trafic de stupéfiants dans l’agglomération grenobloise".
Des incohérences et des contradictions
Eric Vaillant ajoute que "ses explications restent insuffisantes et présentent des incohérences et contradictions, notamment sur la date à laquelle son clip a été tourné et mixé avec les vidéos diffusées le 25 août".
Corbak Hood avait été placé en garde à vue mercredi à la suite de la diffusion d'un clip, "Chicagre", avec des images tournées au quartier Mistral à Grenoble.
C'est le dernier rebondissement dans l'affaire des vidéos de trafiquants armés diffusés sur les réseaux sociaux. Ulcéré, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait ordonné une descente très médiatisée dans le quartier Mistral et plusieurs interpellations avaient eu lieu les jours suivants. Un jeune rappeur de 16 ans, qui affirme que les vidéos provenaient du tournage de l'un de ses clips, a ensuite été interpellé.
L'enquête confiée à la police judiciaire se poursuit, a déclaré Eric Vaillant. "Elle s’inscrit dans le cadre de la lutte déterminée du parquet de Grenoble contre les trafiquants de stupéfiants."