Les protagonistes de l'affaire de la Sextape, à Saint-Etienne, sont convoqués devant les juges d'instruction depuis ce mardi 16 avril. Ce mercredi 17 avril marque le deuxième jour des confrontations. Parmi les quatre hommes mis en examen, Gaël Perdriau, le maire de Saint-Etienne.
"L'ambiance est tendue". L'une des avocates de l'affaire de la "sextape" donne le ton. Depuis hier, mardi 16 avril, quatre hommes, mis en examen, se retrouvent dans les bureaux des juges d'instruction à Lyon. Ce mercredi est le deuxième jour des confrontations. Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau semble se retrouver bien seul. Des soupçons de chantage à la vidéo intime pèsent sur lui. Les confrontations qui se sont déroulées hier n'ont pas joué en sa faveur.
Il affirme qu'il est innocent, cela contre tous les éléments du dossier. Il y a beaucoup d'éléments matériels, des enregistrements vidéo, des fausses factures. on peut parler d'éléments concordants.
Maitre André BUffard, avocat de Gilles Artigues
"Pas de révélation fracassante"
La principale victime, Gilles Artigues, espère beaucoup de ces confrontations. "Nous espérons que ces deux jours, qui vont être difficiles, seront utiles pour la manifestation de la vérité", a-t-il indiqué à son arrivée au palais de justice.
Lors du premier jour des confrontations, il n'y a pas eu de "révélation fracassante" selon des témoins.
Les confrontations se déroulent à huis clos, les protagonistes passent deux par deux, en présence de leurs avocats devant les juges qui tentent de les mettre face à leurs contradictions. Tous désignent Gaël Perdriau comme le responsable de ce chantage à la Sextape. Le principal intéressé s'est éclipsé par une porte dérobée, hier, à l'issue du premier jour de confrontations. Il n'a pas souhaité s'exprimer.
Face à face attendu
Ce mercredi est une journée particulière. Gaël Perdriau se retrouvera face à Gilles Artigues. Ce sera la première fois que ce dernier sera en présence du principal mis en cause dans cette affaire depuis le début de la procédure de justice. Gilles Artigues avait déposé plainte le 29 août 2022 pour "chantage aggravé".
Gilles Artigues, l'ancien premier adjoint du maire, aurait été victime d'un chantage. Une vidéo intime de lui avec un "escort boy" aurait servi de moyen de pression pour éviter qu'il ne fasse de l'ombre au maire (LR) de Saint-Etienne.