Même si le site de Sochaux est moins touché qu'Aulnay ou Rennes, le plan de restructuration annoncé ce matin par PSA confirme la chute des effectifs déjà entamée dans le berceau du groupe. Pour la CGT "la casse de l'emploi continue".
Lors du comité central d'entreprise de ce jeudi matin à Paris, les syndicats ont pris connaissance des mesures prises pour le site de Sochaux. Sur les 3600 départs volontaires annoncés en France, 579 devraient être proposés aux salariés de Sochaux entre juillet 2012 et juin 2013, 200 dépendent de la production et 379 concernent le service des études à Sochaux et Belchamp. Les études qui comptent actuellement environ 4000 salariés vont donc perdre un peu moins de 10 % de leurs effectifs. A Hérimoncourt, 15 emplois sont concernés.
En fait, il y a déjà un plan de départ volontaire en cours dans le groupe. Il a été ouvert en novembre 2011. A cette époque là, PSA avait annoncé le renvoi des prestataires et la diminution des effectifs des études. Une première. Il semblerait que la direction ait du mal à trouver le nombre suffisant de volontaires. Ce plan va donc être élargi aux "métiers dits équilibrés" et non plus seulement aux "métiers dits sensibles". D'autre part, les conditions de départ devraient être améliorées.
Pour les intérimaires, l'horizon s'assombrit
Actuellement, 1600 intérimaires travaillent sur le site de Sochaux. Depuis lundi, les cadences ont diminué pour la fabrication des 3008 et 5008. Du coup, les contrats de 350 intérimaires qui travaillent pour la 3008 et la 5008 ne seront plus progressivement renouvellés.
La fabrication de la 308 devrait également être touchée soit par une baisse des cadences soit par la suppression d'une demi-équipe. Là aussi, cela pourrait signifier la diminution du nombre d'intérimaires sur environ 300 postes. Aucune décision n'est encore prise et il faut attendre le comité d'entreprise du 23 juillet pour en savoir plus.
Selon la CGT, la "fermeture d'Aulnay n'empêche en rien la casse de l'emploi à Sochaux. PSA choisit de préserver ses marges importantes et continue ainsi d'investir massivement à l'étranger au détriment de l'emploi en France".