Décidément, il se passe toujours quelque chose à la librairie Camponovo de Besançon. Le repreneur qui avait jeté l'éponge aurait demandé 3000 € à chaque salarié pour reprendre l'entreprise.
3000 euros pour avoir le droit de travailler : l'assureur qui souhaitait reprendre la librairie Camponovo demanderait cette somme à chacun des salariés. Les syndicats réagissent.
Les collectivités territoriales, elles, commencent à perdre patience et se disent choqués par cette demande de 3000 €.
Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon, Claude Jeannerot, le président du conseil général du Doubs, ainsi que Marie-Guite Dufay, la présidente du conseil régional de Franche-Comté signent ensemble ce communiqué :
"Choqués par la proposition formulée par le repreneur auprès des salariés de Camponovo leur demandant de consigner une somme de 3 000€ en gage de soutien à son projet, Jean-Louis FOUSSERET, Marie-Guite DUFAY et Claude JEANNEROT appellent solennellement à la dignité. Il est inacceptable d’exercer ainsi des pressions psychologiques fortes sur le personnel de la librairie, désorienté par les annonces contradictoires successives intervenues ces dernières semaines.
Les élus rappellent qu’ils ont répondu dès ce printemps de façon coordonnée avec le Préfet, à la demande du PDG de la librairie en difficulté. Toutes les pistes ont été imaginées, tous les moyens mobilisés pour qu’une reprise de la librairie « historique » du centre-ville de Besançon puisse intervenir dans les meilleures conditions possibles, pour préserver l’activité et l’emploi. Ces conditions demeurent réunies et sont prêtes à être activées dès que le propriétaire de l’établissement aura négocié avec un repreneur crédible, et sans qu’il soit besoin pour cela d’exercer aucun chantage auprès des salariés ni de qui que ce soit.
Jean-Louis FOUSSERET et Marie-Guite DUFAY, Claude JEANNEROT réaffirment qu’à ce jour, il ne tient plus qu’au seul propriétaire et au futur repreneur de négocier cette transaction qui relève du marché privé."
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