Les négociations s'achèvent sur les dépassements d'honoraires et le débat parlementaire va débuter sur le budget de la Sécu, l'UFC-Que Choisir a apporté son éclairage sur les lacunes de l'accès aux soins.
Dans l’Yonne, 26 % de la population se trouve dans un désert médical quand il s’agit d’accéder à un pédiatre, 23 % à un gynécologue et 21 % à un ophtalmo.
Une "fracture sanitaire"
L'UFC-Que Choisir a publié une étude qui croise à la fois les déserts médicaux et les dépassements d'honoraires.
L'étude est accompagnée d'une carte interactive sur laquelle on peut, pour chacune des 36.000 communes du pays,
Elle liste quatre catégories de praticiens: médecins généralistes, pédiatres, ophtalmologistes et gynécologues.
"Nous avons regardé les deux dimensions de l'accès aux soins, la dimension géographique et la dimension financière. Et c'est vrai que lorsqu'on couple les deux, les résultats sont assez dramatiques", a déclaré à l'AFP Alain Bazot, président de l'association consumériste.
En cliquant sur "la carte de l'intolérable fracture sanitaire", selon les termes de l'association, le patient-internaute peut ainsi trouver l'offre médicale pour
les quatre catégories de praticiens étudiés et constater si son accès aux soins est facile ou non, surtout s'il veut être soigné uniquement aux tarifs opposables (remboursés par la Sécu).
Les syndicats de médecins ne sont pas d'accord
La CSMF, le plus important syndicat de médecins libéraux, a dénoncé "les raccourcis
démagogiques" de l'UFC-Que Choisir, qui ont été démentis
selon lui par l'étude de l'Insee.
"Vouloir affoler l'opinion en laissant croire que notre pays est couvert de déserts
médicaux est une hérésie", estime le syndicat dans un communiqué.
Pour accéder à l'étude menée par l'UFC-Que Choisir, suivez ce lien (lien vers le site)