Alors qu’elle pesait près de 28% dans l’économie régionale en 1990, l’industrie ne représente plus que 18.6% en Bourgogne avec seulement 100 000 emplois. Ce qui la place au 11e rang national. Près de 50 000 emplois ont disparu.
La Bourgogne poursuit sa désindustrialisation comme le confirme l’INSEE dans une étude statistique publiée ce mardi 23 octobre 2012. L’industrie pèse beaucoup moins dans la région depuis 20ans. On est passé de 143 000 en 1990 à 100 000 emplois aujourd’hui, soit une baisse de 30%. Un transfert vers les services s’est produit.
Principale cause les restructurations. Le secteur chimique est le plus touché (Kodak), suivi par le textile (de 9000 à 2000 emplois).
Les très grands établissements restent rares (+ de 1000 emplois). Il en reste trois, uniquement en Saône-et-Loire, FTP à Bourbon-Lancy, Michelin au Creusot et Areva à Saint-Marcel. La plupart des établissements sont donc de petite taille (La région compte 4 600 employeurs et parmi eux 66 % ont moins de 10 salariés). Et beaucoup dépendent de groupes étrangers, plus de 69% des salariés sont ainsi dépendants.
Au sein de la région, quelques territoires peuvent être qualifiés de très industriels, comme Montbard (métallurgie/3000 emplois), Le Creusot/Montceau-les-Mines (9000 emplois divers), Louhans (alimentaire/2000 emplois) et le Charolais (transport/métallurgie 6000 emplois) qui font partie des 50 zones d’emplois les plus industrielles de la métropole parmi les 330 que compte celle-ci.
Dijon compte 22 000 emplois industriels. Elle peut-être considérée comme la plus industrielle, même si l’industrie ne représente que 13 % de l’emploi salarié. Suivent Chalon et Auxerre avec 13 000 emplois.
3 secteurs regroupent la moitié des 100 000 emplois du secteur :
- la métallurgie (19 000 salariés) : C’est le 1er secteur industriel de la région. La plupart des entreprises appartiennent au groupe Arcelor Mittal ou encore à Areva. L’avenir de la filière nucléaire est d’ailleurs le grand enjeu pour ce secteur.
- les denrées alimentaires (15 500 salariés) : C’était le secteur emblématique de la région (moutarde, cassis, vins, viandes…). Et pourtant il pèse moins en Bourgogne qu’en France (15.5% contre 17.%).
- produits en caoutchouc et matières plastiques (11 900). Souvent tributaire d’autres secteur comme l’automobile (Michelin, Pneu Laurent) ou de l’industrie en général (Saint-Gobain).