La réaction des syndicats à l'annonce du soutien gouvernemental à la banque

"Une véritable provocation" pour la CGT mais selon la CFTC "cette aide n'est chocante mais il faut un droit de regard de l'Etat". L'état pourrait apporter 5 à 7 milliards d'euros de garanties à la banque de PSA. 

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La CGT a estimé mardi que les garanties financières que l'Etat apportera à la Banque PSA Finance (BPF) en contrepartie d'une réduction de son
plan social de plusieurs centaines d'emploi sont une "véritable provocation". Selon une source proche du dossier, l'Etat apportera des garanties à hauteur de cinq à sept milliards d'euros sur les futures émissions de titres sur le marché de cette banque dont l'abaissement brutal des notes par les trois grandes agences de notation a mis en péril sa capacité de refinancement.
"C'est une véritable provocation que le gouvernement puisse encore venir au secours d'une banque bénéficiaire depuis des années pour demander une contrepartie de quelques centaines de licenciements en moins", a dit à l'AFP Jean-Pierre Mercier, délégué central CGT, premier syndicat du groupe.
Pour Franck Don, délégué central CFTC, "que l'Etat apporte son aide si la banque est en réelle difficulté n'est pas choquant" mais l'Etat, demande-t-il, "doit avoir un droit de regard sur ce à quoi va servir l'argent".
Dans un entretien publié mardi par Libération, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg précise qu'il exige en contrepartie que le constructeur "reformate" son plan de 8.000 suppressions de postes: la "réduction de l'impact social doit se chiffrer en centaines d'emplois préservés", affirme-t-il avec l'objectif de "zéro salarié PSA à Pôle Emploi".
M. Mercier estime que le gouvernement "a les moyens de contraindre Peugeot à suspendre tout simplement le plan de 8.000 supressions d'emploi".
L'autre contrepartie -une place pour un représentant des salariés et un administrateur "indépendant" au conseil de surveillance du groupe français- est "un os à ronger que le gouvernement veut laisser aux organisations syndicales", a réagi le déléguéCGT.
"Ce seul représentant des salariés au milieu de loups n'aura aucun pouvoir de décision et aucun pouvoir de peser sur les choix de PSA",
estime le délégué CGT. Pour la CFTC, ce serait au contraire "une bonne chose pour le dialogue social".
PSA Citroën, qui doit présenter mercredi son chiffre d'affaires du troisième trimestre, participera jeudi à une réunion tripartite avec M. Montebourg,
des élus locaux et des syndicalistes.


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