Mis en place en 2003 par le CHU de Dijon, le réseau Bourgogne AVC affiche un dispositif et des résultats nationalement reconnus, grace à un maillage du territoire, basé sur les 11 centres hospitaliers habilités à recevoir les personnes victimes d'AVC
En Bourgogne Le réseau de soins et de prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC) est une réponse aux besoins d'une région plus exposée que les autres au risque d'AVC (avec 6 300 cas par an). Piloté par le professeur Maurice Giroux, il a été mis en place avec le soutien financier de l’Urcam et de l’ARH (devenues l’ARS) Depuis sa mise en place le nombre de décès en phase aiguë a diminué de 12 %, et le nombre de récidives a reculé de 10%.
Transmission d'images, centre d'appel, suivi des patients et et formation
Les onze centres hospitaliers du réseau sont équipés de matériel permettant la télétransmission des images du patient au CHU, où l'expert apporte une aide diagnostique et thérapeutique. En outre, l'ARS finance les postes de trois infirmières cliniciennes basées à Dijon, Nevers et Chalon-sur-Saône chargées de suivre les patients de retour à domicile.
Le but est d’éviter les récidives, en s’assurant notamment que le traitement est suivi de manière stricte. Un centre d'appels, accessible par le numéro 15, est également disponible. Il peut être utilisé aussi bien par un médecin traitant, qui peut joindre un neurologue pour avis que par un patient ou une association.
Par ailleurs, le réseau de soins a beaucoup mis l’accent sur la prévention primaire axée sur le dépistage et le traitement précoces de l'hypertension artérielle. Une stratégie payante puisqu’au regard des statistiques fournies par le registre dijonnais des AVC (le plus documenté de France), « l'âge de survenue d'un AVC a reculé de cinq ans chez l'homme et de huit ans chez la femme », passant respectivement à 78 et 82 ans. Bourgogne-AVC dispense également des formations aux médecins de ville, à raison de deux sessions par an, organisées dans les quatre départements bourguignons, au sein des centres hospitaliers. Une formation suivie par plus de 200 médecins.
L'AVC et ses conséquences
L’accident vasculaire cérébral, dit aussi « attaque cérébrale », est dû à une interruption brutale de l’iirigation sanguine d’une zone du cerveau. En France, 400 000 personnes sont concernées et environ 130 000 nouvelles personnes sont touchées chaque année par cet accident grave qui peut avoir des conséquences dramatiques : il est la 3ème cause de décès chez l’homme, la 2 ème chez la femme. L’AVC représente également la 1ère cause de handicap chez l’adulte. La 9ème journée mondiale de lutte contre l’AVC est l’occasion de communiquer et de sensibiliser sur ce thème
Quels sont les signes de l’accident vasculaire cérébral ?
C’est l’apparition brutale de troubles neurologiques : une bouche asymétrique, la faiblesse ou la paralysie d’un membre, une difficulté à parler ou à comprendre. Les Anglo-saxons le résument ainsi : FAST ! F (Face) A (Arm) S (Speech) T (Time) Que faire en cas d’urgence ou de doute ? Chaque minute compte : composez le 15 sur votre téléphone, même si les symptômes disparaissent : c'est une urgence : Il est essentiel de composer le 15 le plus rapidement possible car les médecins n’ont que quelques heures pour agir. Dans un certain nombre de cas, une prise en charge rapide permet de traiter ou de limiter les lésions du cerveau.
• Composez le 15, décrivez les signes observés et précisez si possible l’heure d’apparition des troubles et de leur disparition s’ils ont été transitoires. • Ne prenez pas d’initiatives - comme allonger la personne sur un lit, par exemple - sans l’avis du médecin du centre 15. • Ne donnez aucun médicament - tout particulièrement le traitement antihypertenseur de la personne - même si vous constatez que la tension est élevée, voire très élevée. • Rassurez la personne et suivez les indications du médecin du centre 15.
A voir, l'émouvant témoignage de Marie-Claude Ferrand, victime d'un AVC