François Fillon, ancien Premier ministre, va à la rencontre des militants UMP dans l'Yonne. Jeudi 16 novembre 2012, le candidat à la présidence de l'UMP sera présent à Saint-Georges-sur-Baulche pour une réunion publique.
Dernière ligne droite pour François Fillon, candidat à la présidence de l'UMP. L'élection du président du principal parti de l'opposition doit se dérouler dimanche 18 novembre 2012.
A trois jours du scrutin, François Fillon va à la rencontre des élus et des militants UMP de l'Yonne. Une réunion publique est organisée à 17 heures au centre culturel de Saint-Georges-sur-Baulche, avenue George Pompidou.
Après ses visites en Saône-et-Loire le 20 septembre et en Côte d'Or le 1er novembre, l'ancien Premier ministre continue sur sa lancée. François Fillon est candidat à cette élection face à Jean-François Copé et le duel entre les deux hommes va se poursuivre jusqu'à la dernière minute. Le match devrait se jouer à quelques fédérations près!
Fillon versus Copé: deux prétendants pour l'UMP, deux styles :
Pour l'élection, dimanche, du nouveau président de l'UMP, les adhérents doivent choisir entre François Fillon et Jean-François Copé, deux hommes et deux styles:
FRANCOIS FILLON :
- Âgé de 58 ans, né au Mans.
- Devenu en juin 2012 député de Paris après avoir été élu 30 ans dans la Sarthe. Balladurien en 1995. Plusieurs fois ministre, Premier ministre pendant tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2012. Premier à s'être lancé dans la course à la présidence de l'UMP, le 30 juin 2012.
- Beaucoup plus taiseux mais pas moins ambitieux que son rival. Sa ligne d'horizon, c'est désormais clairement la présidentielle de 2017. Il voit d'ailleurs dans le scrutin de dimanche "une primaire avant l'heure".
- Met en avant sa stature d'homme d'Etat et parle beaucoup plus, dans ses meetings, de son projet de "redressement national" pour la France en 2017 que du parti et de l'organisation de l'opposition. Se présente en "pédagogue" là où Jean-François Copé serait, selon lui, "démagogue".
- Grand favori des sondages auprès des sympathisants, il revendique des "différences" avec Nicolas Sarkozy mais veille à assumer l'action du quinquennat.
- A fait "ticket" avec les anciens ministres Laurent Wauquiez (Droite sociale) et Valérie Pécresse, ex-proche de Copé.
- A choisi pour directeur de campagne Eric Ciotti, le "M. Sécurité" de l'UMP.
- Souvent accusé de jouer trop "perso", de ne jamais renvoyer l'ascenseur ("mais on ne peut pas être fâché quand on n'est pas surpris", ironise Xavier Bertrand, qui l'a rejoint en fin de campagne), il a toutefois obtenu le ralliement de bon nombre de ténors, comme François Baroin et le sarkozyste Claude Guéant.
- Refuse d'être "caricaturé en centriste" ou en homme de la "droite molle". "Je suis beaucoup plus à droite qu'on ne le dit", assure-t-il. Après des réserves sur la ligne du "ni gauche, ni FN" en cas d'absence de l'UMP au second tour d'une élection, il a finalement rejoint son rival sur cette position.
JEAN-FRANCOIS COPÉ:
- Âgé de 48 ans, né à Boulogne-Billancourt.
- Député-maire de Meaux (Seine-et-Marne), un des "bébés Chirac" en 1995, ministre (2002-2007) de Jacques Chirac, ex-patron des députés UMP, secrétaire général de l'UMP depuis fin 2010.
- Rêve à haute voix, depuis toujours, d'être président de la République. Il a fait également de 2017 - lui, dès 2007 - son horizon élyséen.
- Gère bien ses réseaux, dont son club Génération France, sait "dealer" avec certains de ses adversaires mais est jugé trop clanique par ses détracteurs.
- En campagne depuis des mois, il a profondément renouvelé - voire "copéisé" – les cadres. Officiellement candidat depuis le 26 août, l'ex-RPR a fait un ticket avec les libéraux Luc Chatel et Michèle Tabarot, l'une des trois figures de la droite dans les Alpes-Maritimes (3e fédération de France en nombre de militants).
- Distancé dans les sondages auprès des sympathisants (mais seuls les adhérents votent), il se présente comme le "candidat des militants" face au "candidat des barons" UMP que serait, selon lui, Fillon.
- Colle au plus près à Sarkozy tout en menant une campagne "à la Chirac", en labourant méthodiquement chaque département et en jouant la carte de la proximité.
- Face au procès en droitisation que lui intentent les fillonistes, l'apôtre de la "droite décomplexée" rétorque qu'il a initié la reconnaissance des "mouvements" pour "faire vivre les différentes sensibilités" - alors que Fillon met en garde contre les courants - et qu'il est soutenu par bon nombre de centristes et libéraux de l'UMP.
- Boulimique de médias là où son rival les fuit. Bénéficie de soutiens sarkozystes, dont Brice Hortefeux et le fils cadet de l'ancien président, Jean Sarkozy.
- S'il est élu, sera le premier dirigeant de l'UMP à avoir émergé dans les années 1990.