En Bourgogne, comme partout en France, les 300 000 adhérents de l'UMP, orphelins de Nicolas Sarkozy, votent dimanche 18 novembre 2012 pour choisir leur nouveau chef.
Deux candidats s'affrontent pour devenir président du parti jusqu'en 2015 : François Fillon, 58 ans, favori des sondages et homme du "rassemblement", et Jean-François Copé, 48 ans, chantre d'une "droite décomplexée".Le scrutin a débuté à 9h et sera clos à 18h. Près de 650 bureaux de vote sont répartis dans toute la France, outremer y compris. Les résultats ne devraient pas être connus avant 20h, voire beaucoup plus tard dans la soirée. Pour connaître le vainqueur, les regards se porteront surtout sur les "grosses" fédérations, très disputées : l'Ile-de-France (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-et-Marne...) et le Sud-Est (Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Gard...) mais aussi le Rhône ou le Nord.
Si la participation reste moyenne ou limitée au "noyau dur", elle peut avantager Jean-François Copé. Si elle est forte, elle renforcera François Fillon donnné favori des sondages, estiment les observateurs. "La logique veut que Fillon l'emporte, la droite a souvent un réflexe légitimiste en choisissant la sécurité et le grade le plus élevé. Mais Copé a fait indéniablement une très bonne campagne", analyse un ex-ministre.
François Fillon, "Hollande de droite"
Jusqu'au bout, les duellistes ont jeté leurs dernières forces dans la bataille pour prendre le contrôle du premier parti d'opposition. Mais en réalité, le combat qu'ils livrent au quotidien depuis trois mois s'est engagé dès le lendemain de la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle. L'enjeu du scrutin est grand. Le vainqueur aura une longueur d'avance pour 2017 même si l'échéance décisive sera la primaire de 2016 et si Nicolas Sarkozy pourrait vouloir troubler le jeu.
En cette fin de campagne, le ton s'est durci entre les deux camps. "L'inénervable" François Fillon a lâché ses coups en accusant son adversaire de "rechercher le buzz à tout prix" et d'emprunter "tous les virages à droite". De son côté, Jean-François Copé a raillé l'opposition "en pantoufles" incarnée, selon lui, par François Fillon, dépeint en "Hollande de droite".