En observant avec le Très Large Téléscope (VLT-Chili) de l'European Southern Observatory, et le avec le téléscope Canada France Hawaï (CFHT) une astronome franc-comtoise, Céline Reyé, a découvert une planète sans étoile.
Des astronomes français et canadiens ont identifié le 14 novembre un corps qui serait probablement une planète sans étoile, errant dans l'espace.
Planète orpheline
Il s’agit du cas le plus intéressant de planète errante, et le plus proche du système solaire, éloigné d’environ 100 années-lumière. Sa proximité relative et l’absence d’étoile brillante dans ses environs ont permis à l’équipe d’étudier son atmosphère de manière très détaillée. Cet objet a également permis aux astronomes d’avoir « un premier regard » sur les exoplanètes qu’il sera possible de photographier autour d’étoiles autres que notre Soleil avec les futurs instruments.
Les planètes errantes sont des objets de masse planétaire vagabondant dans l'espace sans aucun lien avec une étoile. Des exemples possibles d'objets de ce type ont été découverts précédemment, mais sans pouvoir connaître leur âge, il n'était pas possible de savoir s'il s'agissait de planètes ou de naines brunes – des étoiles ratées qui n'ont pas assez de masse pour déclencher les réactions qui font briller les étoiles.
Mais les astronomes viennent de découvrir un objet nommé CFBDSIR2149, qui semble faire partie d'un courant de jeunes étoiles proches connu sous le nom de groupe stellaire en mouvement AB Doradus.
Des objets connus depuis les années 1990
De nombreux objets pouvant potentiellement être des planètes de ce type ont été découverts auparavant (avec des articles et des communiqués de presse, par exemple dans le magazine Science, la revue Nature ou encore dans la revue de la Royal Astronomical Society). Ces objets ont commencé à être connus dans les années 1990, quand les astronomes ont découvert que la limite à laquelle une naine brune entre dans la gamme des objets de masse planétaire est difficile à déterminer. Des études plus récentes ont suggéré qu'il devait y avoir une quantité énorme de ces petits corps dans notre galaxie, une population comptant pratiquement deux fois plus d'objets que les étoiles de la séquence principale.
Céline Reyé est astrophysicienne à l'UTINAM.
l'UTINAM et l'universite de Franche-Comté
Univers, Transport, Interfaces, Nanostructures, Atmosphère et environnement, Molécules est une Unité Mixte de Recherches du CNRS (UMR 6213) et de l’Université de Franche-Comté, dont les locaux sont répartis sur différents sites du campus de La Bouloie à Besançon [UFR Sciences et Techniques, Observatoire des Sciences de l’Univers THETA (Terre Homme Environnement Temps Astrophysique) et IUT de Chimie].
Fondé en 2007 suite à la fusion de trois laboratoires d’Astrophysique, de Physique moléculaire et de Chimie des Matériaux et Interfaces, l’Institut UTINAM est un institut de recherche pluridisciplinaire qui, au sein du CNRS, est rattaché principalement à l’Institut National des Sciences de l’Univers (INSU) et, de manière secondaire, aux Instituts de Physique (INP), de Chimie (INC) et d’Ecologie et Environnement (INEE). L’Institut UTINAM est organisé en cinq équipes de recherche qui sont :
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NCM : Nanoparticules, Contaminants et Membranes ;
PhAs : Physique théorique et Astrophysique ;
SPACE : Spectroscopie, Planétologie, Atmosphères, Clathrates et Environnement ;
SRS : Sonochimie et Réactivité des Surfaces
Pour en savoir plus, le site de L'European Southern Observatory (lien vers le site)