L'idée de nationaliser temporairement le site sidérurgique de Florange avancée par Arnaud Montebourg a "servi à tordre le bras à Mittal" pour qu'il accepte un compromis avec le gouvernement.
"S'il n'y avait pas eu l'action d'Arnaud Montebourg, aujourd'hui on ne parlerait plus de Florange, comme on n'a plus parlé de Gandrange", a déclaré le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone. Il était l'invité de l'émission "Tous politiques" France Inter/Le Monde/AFP, dimanche 2 décembre 2012.
Selon M. Bartolone, l'homme d'affaires indien Lakshmi Mittal "s'est rendu compte de la volonté du gouvernement français et du président de la République". Le ministre du Redressement productif a raison de rester au gouvernement, a-t-il estimé : "Il est là pour essayer de redonner sa chance à une France industrielle. Dans une équipe, on a besoin de gens qui ont des qualités totalement différentes". "La règle du jeu c'est de dire, il y a de nouveau le retour d'un Etat stratège, nous n'allons pas continuer à assister à la perte des emplois industriels, à la fermeture des sites industriels sans réagir", a poursuivi M. Bartolone. "Mais dans le même temps, ce n'est pas l'époque de voir l'Etat se substituer à tous les chefs d'entreprises, surtout ceux qui ont failli et quand il n'y a pas de repreneurs fiables", a-t-il ajouté.
Selon le président socialiste de l'Assemblée, "il ne peut pas y avoir privatisation des profits et nationalisation des pertes. En l'occurrence, là, c'est ce qui a été la ligne du gouvernement".