Un triple auto-portrait de Yan Pei-Ming à la galerie des Gobelins à Paris

Le peintre Yan Pei-Ming présente un triptyque monumental inspiré de la crucifixion à la galerie des Gobelins à Paris, en contre-point de l' exposition "Nicolas Poussin et Moïse /Histoires tissées"

"Nom d'un chien, un jour parfait" est un auto-portrait qui prend la forme d'un triptyque monumental de plus de 4 mètres de haut. Cette œuvre imposante marque un tournant dans le travail de Ming par sa verticalité et le fait qu'il se représente entièrement en pied. Conçue pour la chapelle de l'Oratoire de Nantes à l'occasion d'une exposition de peinture baroque en septembre dernier, ce triple auto-portrait est inspiré de la crucifixion. L'expression et l'attitude de l'artiste, poing fermés, traduisent tour à tour refus et acceptation. Les tonalités de blanc, noir et gris, la touche énergique et la lumière qui se dégage du tableau sont caractéristiques de la manière de peindre de Yan Pei-Ming.


Reportage de Marianne Picoche et Damien Rabeisen, avec le peintre Yan Pei-Ming


En savoir plus sur l'exposition de la galerie des Gobelins



Le peintre Yan Pei-Ming


Yan Pei-Ming est né à Shanghai en 1960, il vit à Dijon depuis le début des années 1980. C'est un artiste contemporain de stature internationale qui expose dans le monde entier, y compris en Chine, son pays d'origine. Il explore la question de l'identité à travers le portrait d'enfants, de personnages politiques ou du monde du show-biz, et s'intéresse aussi au paysage. Il est en effet surtout connu pour ces toiles de format monumental, portraits de personnalités célèbres tel Mao Zedong ou , mais aussi de son père. Ses portraits sont réalisés en noir et blanc (ou rouge et blanc), par de larges et rapides coups de brosse ou de rouleaux qui structurent fortement les formes. Les visages peints par Yan Pei-Ming sont représentés en gros plan, ce qui leur confère une présence étonnament vivante, tout en les dépersonnalisant : l'artiste affirme en effet travailler sur « l'anti-portrait ».Dans les dernières années, il a confronté à plusieurs reprises sa peinture aux grandes oeuvres de la peinture occidentale, magistralement avec "Les funérailles de Monna Lisa", ensemble de cinq toiles monumentales rendant hommage à l'héroïne de Léonard de Vinci.


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