Expérimentés depuis deux ans par l'association AIDES, les tests de dépistage rapide s'avèrent capables de mieux atteindre les populations à risque. En France, 50 000 personnes vivraient avec le SIDA sans le savoir. Le CDAG de Dijon proposent ces tests.
Suite à la journée nationale contre le SIDA, le CDAG ( les centres de dépistage anonymes et gratuits) de Dijon organise sans rendez-vous tout au long de cette semaine des dépistages rapides du VIH.
Entre le 1er janvier et le 30 septembre dernier, des militants de l’association Aides ont réalisé 12.695 tests de "dépistage rapide" dans 23 régions de France, dont 70% réalisés lors d'actions "hors les murs" c'est-à-dire dans des lieux publics, saunas, clubs, sex-bars. En allant ainsi à la rencontre des populations à risque sur leurs lieux de vie, Aides a obtenu plus de 1% de résultats positifs sur l'ensemble des tests, soit 5 fois plus que dans l'offre de dépistage classique (0,2%). Il faut savoir que 50 000 personnes en France seraient porteurs du virus sans le savoir.
Autorisé depuis novembre 2010, le test rapide réalisé à l'avantage d'apporter une réponse quasi immédiate à la personne qui s'y soumet, avec un délai de 30 minutes contre plusieurs jours d'attente pour les tests classiques. Autre avantage des tests rapides, ils ont été réalisés sur des personnes qui pour 30% d'entre elles n'avaient encore jamais été testées auparavant, un taux s'élevant à 45% pour les hétérosexuels d'origine caribéenne ou africaine.
Ce type de test permet d’obtenir un diagnostic de séropositivité en trente minutes après prélèvement d'une simple goutte de sang au bout du doigt. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre du plan de lutte contre le sida 2010-2014, qui vise à renforcer le dépistage.
Et à Dijon, le CDAG continuera de pratiquer ces tests rapides après cette semaine, mais cette fois il faudra prendre rendez-vous.