Le premier radar-tronçon de la Nièvre est opérationnel depuis le 10 décembre 2012. Il suscite la colère de la Fédération française des Motards en colère (FFMC).
Un radar "vitesse moyenne" ou "radar-tronçon" a été mis en place sur la RN7, au niveau de la déviation qui relie Nevers à Magny-Cours. Contrairement aux radars fixes traditionnels qui "flashent" instantanément les véhicules roulant au-dessus de la vitesse autorisée, les radars-tronçons mesurent la vitesse moyenne sur plusieurs kilomètres.Le principe est le suivant : deux caméras, situées à deux extrémités d'un tronçon de route, enregistrent le passage des véhicules. Un système automatisé calcule ensuite la vitesse moyenne des automobilistes. En cas d’infraction, des clichés sont envoyés automatiquement au centre national de traitement de Rennes. Grâce à l’enregistrement de la plaque d’immatriculation et de l’heure de passage, les contrevenants reçoivent leur procès-verbal directement à la maison.
La Sécurité routière défend ces équipements, qui permettent de "lutter contre le comportement dangereux de certains conducteurs qui freinent à l’approche d’un radar (traditionnel) et ré-accélèrent après l’avoir dépassé". Mais, selon la Fédération française des Motards en colère, ce dispositif génère surtout "coup de freins intempestifs, traces de freinage, ralentissements exagérés".
"De nombreux usagers, surpris par ce nouvel équipement, préfèrent piler plutôt que de prendre le risque de se voir verbaliser, quitte à surprendre ceux qui les suivent", déclare Pascal Biston, coordinateur de la FFMC de la Nièvre. "Le fait qu’il ne soit signalé que par un radar pédagogique - installé plusieurs kilomètres en amont - conforte le sentiment que seul le profit a dicté ce choix, et non pas une meilleure sécurité routière."
La Bourgogne compte quatre radars-tronçons. Outre celui de Magny-Cours dans la Nièvre, il y en a trois en Saône-et-Loire sur la RCEA : sur la N79 à Prissé, la N70 à Palinges et à Charnay-lès-Mâcon.
Reportage de Cécilia Chaumont et Murielle Rousselin avec :
-Michel Paillissé, secrétaire général de la préfecture de la Nièvre
-Pascal Biston, coordinateur de la Fédération française des motards en colère 58