Une amicale de donneurs de sang de Saône-et-Loire, qui servait un repas avec du vin après chaque collecte, regrette la récente interdiction de servir des boissons alcoolisées après un don. Elle s'en explique.
Jean-Paul Garnier préside depuis 31 ans l'amicale du don du sang de Chagny, en Saône-et-Loire. Son amicale a toujours tenu à servir aux donneurs un "repas complet" accompagné de crus locaux. Mais l'Etablissement français du sang (EFS) interdit depuis le 1er janvier 2013, de servir des boissons alcoolisées après une collecte, notamment en raison du risque aggravé de malaise et de chute.
"Ce n'est pas normal qu'on ne donne pas une goutte d'alcool si on organise un repas", estime Jean-Paul Garnier. "Je crains que ça n'enlève toute convivialité. Je pense que certains ne viendront plus", ajoute-t-il, se disant prêt à braver l'interdiction: "On en donnera un verre et c'est tout."
" Je n'ai jamais entendu qu'il y ait une baisse de donneurs car les amicales ne servaient pas d'alcool", s'agace de son côté Pierre Mezara, président de l'Union régionale des Associations des donneurs de sang bénévoles. "On doit être exemplaire et en cohérence avec les politiques de santé, notamment la lutte contre l'alcoolisme", poursuit-il.