A Saint-Agnan, près de Digoin, en Saône-et-Loire, les évènements du Mali ont une grande résonance. Cette commune est jumelée avec le village malien de Anouzegren, attaqué par des djihadistes il y a quelques semaines.
Haïssamou, jeune Touareg de 26 ans a été tué par les islamistes, en voulant porter secours à un blessé.
11 membres de la même famille ont été tués.
Un jumelage de longue date
Saint-Agnan a créé son jumelage avec le village d'Anouzegren au moment des grandes sécheresses de 1983 au Nord Mali.
Grâce aux dons de la population de Saint-Agnan, le village d'Anouzegren a pu se développer, une école a été créée.
Les islamistes gagnaient du terrain
La président du comité de jumelage, Denise Larose, avait reçu des messages alarmants depuis les dernières semaines.
Les djihadistes gagnaient du terrain et convertissaient les Touaregs, devenus sédentaires à cause de la sécheresse et de la famine.
Saint-Agnan/ Anouzegren fut le premier jumelage français avec un village touareg. Il porta ses fruits : un puits, des maisons, une école, un dispensaire et surtout trois décennies d'échanges et d'amitié.
L'intervention française comme un soulagement
Denise Larose se félicite de l'intervention française au Mali, mais depuis 15 jours, aucune nouvelle en provenance du chef du village.
Elle s'inquiète de savoir si les villageois ne sont pas partis au camp de réfugiés au Niger.