Ce mercredi 23 janvier 2013, des salariés ont observé une grève de 59 minutes à l'usine Renault de Villeroy dans l'Yonne.
Il y a deux jours, Renault a présenté aux syndicats l'ensemble de ses propositions pour un accord de compétitivité. La direction a annoncé le gel des salaires cette année, l'augmentation du temps effectif de travail, la mutualisation de fonctions de gestion, la possibilité de détacher le personnel d'un site sur un autre de manière obligatoire et, mesure la plus forte, suppression nettes de 7 500 postes d'ici 2016, soit plus de 15 % de ses effectifs.La direction chiffre les économies ainsi réalisées à un peu plus de 500 millions d'euros. En contre-partie, des véhicules d'autres partenaires comme Nissan pourraient être fabriqués dans les usines françaises. A Villeroy, une site de pièces détachées, les salariés se sentent un peu moins visés par ce plan. Mais par solidarité avec les autres usines du groupe, les syndicats appelaient à débrayer ce matin.
Tous les salariés de Renault sont, de toute façon, inquiets par les résultats du constructeur. L'an dernier, les ventes de véhicules de la marque au losange ont chuté de 18% en Europe et de 6,3% à l'échelle mondiale.