Le débat sur le mariage pour tous se poursuit à l'Assemblée nationale dans un climat très agité. De nombreux députés de gauche ne cachent pas leur impatience face aux tentatives de la droite de ralentir les débats.
L'examen du texte a débuté mardi 29 janvier 2013 dans un climat tendu entre partisans et opposants au mariage homosexuel. Plus de 5 300 amendements ont été déposés. Les suspensions de séance émanant de l'UMP se multiplient. "Arrêtez votre stratégie d'obstruction", a demandé le chef de file des députés PS, Bruno Le Roux. De son côté, Thomas Thévenoud, le député PS de la 1re circonscription de Saône-et-Loire, a ironisé sur "la chance d'avoir la droite la plus ringarde d'Europe" car "même les conservateurs anglais sont en train de voter l'ouverture du mariage aux couples de même sexe".
A l'issue de discussions animées, les députés britanniques se sont prononcés en faveur du projet de loi autorisant le mariage homosexuel, mardi 5 février 2013, dans la soirée. Le texte a été approuvé par 400 députés, tandis que 175 ont voté contre, parmi lesquels de nombreux membres du parti conservateur. Le projet de loi permet à des couples de même sexe de se marier civilement.
Il laisse aux diverses confessions la possibilité de célébrer ou non des unions homosexuelles religieuses, à l'exception de l'Eglise anglicane majoritaire dans le pays, au sein de laquelle le mariage homosexuel restera illégal. Le vote à la Chambre des Communes (chambre basse du Parlement) est une étape décisive, même si le texte doit encore faire la navette avec la chambre des Lords.