Le fromage de chèvre charolais victime de son succès : pour lutter contre les imitations, les producteurs de Saône-et-Loire s'organisent et demandent à bénéficier d'une AOP.
Reportage: D.Boutillet, D.Rabeisen, C.Gavignet
Avec: Daniel Rizet, président de l'organisme de gestion et de défense du fromage charolais
Régine Chalumot, productrice de fromage de chèvre charolais
Josette Goulas, spécialiste du fromage de chèvre charolais
Le chèvre charolais s'est fait un nom bien au-delà de son terroir, puisqu'il s'exporte vers les Etats-Unis, le Japon, le Danemark ou l'Allemagne. Une aubaine pour les producteurs de ce fromage, reconnu d’appellation d’origine contrôlée par décret le 21 janvier 2010. La zone de production s’étend sur 4 départements (l’Allier, la Loire, le Rhône et la Saône-et-Loire), mais se situe surtout dans un rayon de 60 km autour de Charolles.
Les producteurs s'engagent à respecter un cahier des charges exigeant, labellisé par une étiquette, qui interdit notamment l’ensilage, la congélation, les OGM, le lait pasteurisé...
Pour les 23 producteurs, l'étape suivante, c'est l'AOP, l'appellation d’origine protégée, pour éviter les imitations. L'obtenir, c'est garantir l'AOC au niveau européen.