Dans son bulletin mensuel de conjoncture, la DRAF fait le bilan de l'année agricole. 2012 a été très contrastée selon le filières, mais fortement marquée par les conditions climatiques.
Le numéro de février d'Agreste Bourgogne décrit 2012 comme une année riche en rebondissements, avec ses bonnes et mauvaises surprises. Dès le mois de février, dix jours de gel sur des sols sans neige, ont provoqué des dégâts importants : 120 000 hectares de cultures perdues. Juste après, la douceur, l'ensoleillement et la pluviométrie ont en revanche été favorables aux céréales à paille. La récolte finale est en hausse de 6 % par rapport à 2011.
Néanmoins, pour ce qui est de sa qualité, la récolte est juste correcte, les perdants étant surtout les oléagineux, colza et tournesol, eux-aussi victimes du gel et qui accusent une baisse de rendement de 6 % par rapport à la normale.
La pluviométrie excédentaire du printemps et de l'été a eu des conséquences sur la vigne : floraison contrariée, pression maladie élevée (mildiou et oïdium). Résultat : la plus petite vendange de la décennie et des pertes qui ont dépassé 40 % sur la côte de Beaune et le Beaujolais.
Les exportations de broutards sont en recul : sur les 11 premiers mois de 2012, elles sont inférieures de 11 % à celles de l'année précédente. En cause, le contexte économique difficile chez les clients traditionnels, Italie, Grèce, Espagne. La filière reste portée par les cours des bovins gras, qui atteignent inégalés depuis le passage à l'euro.
Enfin la production laitière faiblit de 3,3 % en 2012 par rapport à l'année précédente, à cause d'une inflexion du prix du lait en deuxième partie de campagne.
Source : Agreste Bourgogne, février 2013.