L'Agence régionale de Santé vient de publier le bilan de la qualité de l'eau du robinet en Franche-Comté. Même si la qualité de l'eau s'est améliorée depuis 2009, il reste encore à faire des efforts en particulier dans les communes rurales. Ce bilan est consultable sur le site internet de l'ARS.
C'est l'histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. Tout dépend comment on interprète les chiffres publiés aujourd'hui par l'ARS.
A la fin de l'année dernière, seulement la moitié des captages étaient protégés par des périmètres de protection. Ceux des grandes villes le sont systématiquement mais en milieu rural c'est loin d'être le cas. En Haute-Saône, par exemple, seulement 39.2% des captages sont protégés par un arrêté préfectoral de déclaration d'utilité publique. La directrice générale de l'ARS de Franche-Comté le rappelle, il s'agit d'un "engagement de tous, collectivités, agriculteurs, industriels, pour freiner la dégradation chronique de la qualité des ressources". Protéger cela veut dire contrôler les activités humaines qui ont lieu autour du captage : agriculture, industrie, communes et aussi particuliers ( désherbage, bricolage...)
Ce document doit justement servir pour agir. Pour diminuer par exemple l'utilisation des pesticides. "La situation demeure encore préoccupante sur certains secteurs de la région" déplore Sylvie Mansion. Toujours en Haute-Saône, le dépassement de la limite de o.1 microgramme par litre est dépassé pour 7.6% du département. Des dépassements ponctuels ou récurrents de pesticides sont encore constatées sur 5% des Unités de Distribution, cela concerne plus de 62 000 Franc-Comtois.
Des chiffres préoccupants car même à très faibles doses, l'ingestion régulière de pesticides peut avoir de graves conséquences sur la santé notamment sur le système nerveux central. Dans notre région, 93.5% de la population a été alimentée entre 2009 et 2011 par une eau conforme aux normes pour les pescticides mais certains scientifiques remettent même en cause le seuil de 0.1 microgramme par litre. Conséquence de cette présence de pesticides dans l'eau, les communes doivent investir plus dans leur station de traitement des eaux et l'eau du robinet coûte ainsi plus cher. Mais seulement 17.2% des communes font un traitement poussé de l'eau...