Les salariés se sont mis en grève à 6h du matin, jeudi 21 mars 2013, à l'occasion d'une importante réunion entre membres de la direction. A l'issue de la réunion qui se serait "mal passée", les personnels ont empêché leurs cadres de sortir de l'entreprise. Le "siège" a été levé à 20h.
L'usine de légumes appartient au groupe CECAB qui a décidé de fermer ce site, une fermeture d'abord prévue en février 2013 avant d'être repoussée à la fin du mois d'avril.
Ce jeudi 21 mars, le directeur de la branche d'Aucy et le directeur des ressources humaines du groupe CECAB étaient sur place, en réunion notamment avec le directeur industriel.
A l'issue, les salariés ont donc décidé de les empêcher de partir. Un huissier était déjà venu constater la situation. Selon les syndicats, il doit repasser toutes les heures à la conserverie pour noter l'évolution de la situation.
Les salariés réclament toujours le maintien de l'outil de production, l'usine étant rentable selon eux.
Pour cela, ils s'appuient sur le rapport du cabinet d'expert-comptable Progexa qui a conclu, le 27 février dernier, à la viabilité du site.
Ce rapport, commandé par la CGT, mettaient également en avant une "capacité d'auto-financement de 23,4 millions d'euros entre 2002 et 2011"... ce qui a permis de financer de nombreux financements "au sein d'autres sites et au sein d'autres branches" du groupe CECAB.
Mais la direction du groupe CECAB conteste cette version. Selon elle, le site n'est pas rentable, en ne produisant que 20.000 tonnes par an.
Elle souligne d'autre part que chaque salarié a droit à une proposition de reclassement... soit en Bretagne, soit dans le sud-ouest de la France. 102 emplois sont en jeu.
Les membres de la direction ont pu quitter l'usine après 20 heures, après le départ des salariés.
Reportage d'Esmeralda Terpereau et Jean François Guilmard
avec Christophe, salarié de Val d'Aucy
et Sandrine Bernadat, déléguée syndicale CGT