Les quatre départements bourguignons sont touchés par un épisode de pollution qui sévit depuis plusieurs jours. Il s'agit de particules fines émises notamment par le trafic routier, l'agriculture et le chauffage. La France devrait être lourdement sanctionnée par l'Europe à ce sujet.
Des nuages de particules en provenance du Bassin parisien
Des concentrations maximales de particules fines sont attendues : en provenance du Bassin parisien, elles toucheront notamment le nord de la Bourgogne. Le déclenchement du seuil d’information et de recommandation est donc déclenché. Les automobilistes sont appelés à réduire leur vitesse. Il est aussi demandé à la population de ne pas faire de feux de cheminée. Quant aux personnes les plus sensibles, elles doivent éviter les activités physiques intenses.Un réel impact sur la santé
Cette situation s'explique par les conditions météorologiques anticycloniques avec un temps sec, des températures basses et un vent faible : tous ces facteurs ne favorisent pas la dispersion des poussières.Or, ces particules ont un impact sur la santé. Selon leur taille, elles pénètrent plus ou moins profondément dans l’arbre pulmonaire. Les plus fines peuvent, en se déposant sur les alvéoles pulmonaires, irriter les voies respiratoires et altérer la fonction respiratoire. Au long cours, le risque de bronchites chroniques et décès par maladie cardiorespiratoire et par cancer pulmonaire augmente.
La France va bientôt être sanctionnée par l'Europe
Les normes réglementaires européennes imposent que la valeur de 50 microgrammes par mètre cube d'air, qui déclenche le seuil d'information, ne soit pas dépassée plus de 35 jours par an.Les dépassements récurrents dans une quinzaine d'agglomérations des normes européennes devraient valoir à la France de lourdes sanctions financières. Un recours a été déposé devant la Cour de Justice de l'Union Européenne. La fiscalité avantageuse du diesel est au centre de la polémique.
Comment limiter le diesel
Le gouvernement réfléchit aux moyens de limiter la part du diesel dans le parc automobile français (59,8% des voitures roulent au gazole) pour des raisons de santé publique. Mais, l'Etat ne veut pas pour autant pénaliser les constructeurs et les consommateurs français.Ce carburant, qui émet des particules fines et du dioxyde d'azote, a été classé "cancérogène certain" par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en juin dernier. Mais, Matignon a déjà fait savoir qu'aucune mesure fiscale n'entrerait en vigueur avant la loi de Finances 2014.
Pour plus de détails sur la pollution aux particules fines, vous pouvez consulter le site internet www.atmosfair-bourgogne.org