La nouvelle réglementation pour les terrasses entre en vigueur à Dijon. Elle entraîne de fortes augmentations pour certains professionnels, qui demandent des négociations. La mairie estime qu'il s'agit d'une mesure logique et équitable.
Alors que le printemps tarde à réchauffer les places, la ville de Dijon met en application une nouvelle réglementation concernant l'occupation des terrasses du domaine public.
Cette réglementation, votée au conseil municipal en juin 2012, revoit complètement le système pour "rendre cohérentes entre elles, les attentes commerciales des professionnels, les aspirations des habitants et riverains et les exigences urbaines de la ville."
Le problème, c'est que les cafetiers et restaurateurs, qui viennent de recevoir le devis, contestent l'addition, qu'ils trouvent trop salée. Pour certains commerçants, l'augmentation peut aller jusqu'à 600% ! L'UMIH, leur syndicat, ne conteste pas les critères retenus, mais la brutalité de la hausse.
Reportage : E.Sicaud, F.Daireaux, P.Rondi
Avec : Nathalie Koenders, adjointe au maire de Dijon (commerce et artisanat)
Frédéric Praudel, gérant du "Caffé Cosi"
Christophe Le Mesnil, vice-président des cafés et discothèques UMIH 21
La nouvelle grille de tarifs varie selon :
le secteur (places principales, hypercentre, centre ville, faubourgs, périphérie)
le type de terrasses (plein air, aménagée légère, aménagée fermée, fermée en dur)
le nombre de mètres carré.
La réglementation prévoit également des droits d'installation pour les nouvelles terrasses, ou les changements de propriétaire(s) afin, précise la municipalité, d'éviter la spéculation. Dijon est la première ville de France après Toulon, à prendre ce type de disposition et l'UMIH s'inquiète car elle en craint la généralisation.