Avant sa 17e assemblée générale, une gerbe a été déposée devant la stèle érigée en mémoire des disparues de Saône-et-Loire. Fin 2011, l’arrestation d’un suspect dans l’affaire Christelle Maillery avait redonné de l’espoir aux familles, un espoir aujourd'hui retombé.
L'arrestation d'un suspect, 25 ans après les faits, avait été le signal le plus fort donné par la justice depuis plusieurs années. Cela signifiait que les dossiers étaient toujours actifs , ce que confirme le cabinet d'avocats Seban, qui assiste les familles, et selon lequel chaque famille est en attente de rendez-vous avec le juge d’instruction. Depuis, pourtant, rien n'a vraiment avancé et les démarches judiciaires coûtent beaucoup d'argent à l'association Christelle. Elle a déjà investi 75 000 € depuis la reprise des dossiers par ce cabinet et se trouve aujourd'hui en déficit de près de 5000 euros.
D'où une certaine amertume dont plusieurs élus ont fait les frais lors de l'assemblée générale d'hier. Bernard Hommey, président de l'association, a ainsi successivement épinglé pour leur inertie les sénateurs Emorine, Beaumont et Courtois, Arnaud Montebourg, Dominique Perben et Rachida Dati.
Epargné par cette colère, tout comme l'ensemble des élus locaux, Didier Mathus, maire de Montceau, a répondu en substance que l'association Christelle ne devait pas s'égarer sur ce terrain polémique et qu'elle avait déjà permis de faire des progrès sur le plan judiciaire.