Jusqu'à présent, quinze communes de Saône-et-Loire avaient été touchées par cette maladie de la vigne apparue en 2011. Mais à partir du mois de juin, le traitement par insecticide va s'élargir à tout le département et même à la Côte-d'Or voisine. Or, certains jugent ce produit nocif.
Dès cet été, c'est toute la Saône-et-Loire qui devrait être traitée contre la flavescence dorée, soit 150.000 hectares. Vingt tonnes d'insecticide seront pulvérisées. Dans la foulée, la Côte-d'Or sera elle aussi concernée par ce traitement préventif.Une conférence se tenait sur ce sujet, ce jeudi 2 mai 2013, à Beaune. Plus d'une centaine de viticulteurs y a assistée pour s'informer. Preuve que l'inquiétude monte dans le vignoble bourguignon. Ce traitement est lourd. Certains le considèrent comme dangereux pour la santé des viticulteurs et des riverains des vignes. Celui destiné aux viticulteurs bio, par exemple, ne peut être pulvérisé à moins de 50 mètres d'un cours d'eau.
Certains doutent même de son efficacité. Dans le Bordelais, les viticulteurs traitent leurs vignes depuis vingt ans avec des pesticides sans pour autant faire disparaître la maladie. De plus en plus de voix s'élèvent donc pour que des alternatives soient étudiées. Certains préconisent le poudrage au souffre ou encore la plantation de fougères dans les vignes. Ces solutions ne sont pas encore homologuées.
Reportage de Christophe Tarrisse et Jean-François Guilmard avec:
- Michel Baldassini, Bureau de l'Interprofession des Vins de Bourgogne (BIVB)
- Jean-Marie Chaland, Viticulteur à Viré et Président des Artisans Vignerons
- François Veillerette, Président de Générations Futures