Après les rumeurs qui ont fait état de lâchers d'eau pour épargner Dijon, l'Etat et la ville expliquent que la gestion du barrage du lac Kir a été "optimale" et a évité les "conséquences humaines".
L'émotion des riverains victimes des inondations est bien légitime et elle a entraîné de nombreuses rumeurs sur des "lâchers d'eau" qui auraient été décidés pour épargner la ville de Dijon.
Ce sont de fausses informations, ont expliqué ce lundi les différentes autorités.
Pour Jean-Luc Linard, le directeur départemental des territoires de Côte d'Or, la gestion du barrage du lac Kir a été, au contraire, "optimale".
Le lac appartient à la ville de Dijon mais il est géré par la Lyonnaise des Eaux qui se doit, avant tout, de préserver l'ouvrage.
Ainsi, explique Jean-Luc Linard, il n'y a pas eu de lâcher d'eau ni de retenue pendant l'épisode le plus aiguë de la crise.
Pour ses responsables, il s'agissait avant tout que le barrage "tienne" pour qu'il n'y ait pas "de lame de fond", ce qui aurait eu des conséquences terribles avec des pertes humaines.
En l'occurrence, il n'y a eu aucune victime au cours de ces inondations.
Face à cette crue exceptionnelle, la Préfecture estime aussi que son "système d'alerte et de mise à l'abri des personnes a fonctionné de manière très satisfaisante".
Dans un communiqué envoyé lundi après-midi, elle explique :
"Les maires ont été préalertés puis alertés par l'intermédiaire de l'automate d'alerte et par un contact téléphonique personnalisé de la cellule de veille de la Préfecture. Cette mobilisation a permis d'identifier les habitations et établissements les plus exposés et de procéder à certaines évacuations préventives.
Le Préfet tient à souligner la responsabilité et la réactivité des maires qui ont fait preuve de sang froid et de bon sens pragmatique, permettant ainsi de faire face à des inondations exceptionnelles .
Sur le terrain, la centaine de gendarmes engagée et les deux cent sapeurs pompiers volontaires et professionnels ont maintenu, et maintiennent, un contact de proximité pour sécuriser les habitants, surveiller leurs habitations, et désormais aider au pompage de l'eau, au nettoyage et aux réaménagements nécessaires."
De son côté, le sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen, confirme ces informations.
Il indique que toutes les communes sinistrées feront l'objet du décret de l'état de catastrophe naturelle que le Premier ministre devrait signer dans quelques jours.
François Rebsamen explique également qu'il reste vigilant pour les jours à venir : le débit de l'Ouche reste intense et les risques de crues importants en cas de nouvelles précipitations ou de nouveaux orages.
Ecoutez l'intégralité de l'interview de François Rebsamen, réalisée lundi 6 mai 2013, par Maryline Barate et Romain Liboz :
- Gisèle Belus, dijonnaise sinistrée
- François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon
- Jean-Luc Linard, directeur départemental des territoires de Côte d'Or