Les JNR (Jeunesses nationalistes révolutionnaires), impliquées dans la mort du militant anti-fasciste Clément Méric, sont le service d'ordre du mouvement d'extrême droite Troisième voie. Ce dernier revendique des membres dans les quatre départements de Bourgogne.
Jean-Marc Ayrault a demandé samedi 8 juin 2013 au ministre de l'Intérieur Manuel Valls "d'engager immédiatement" une procédure en vue de la dissolution du groupuscule d'extrême droite Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) après la mort de Clément Méric, a annoncé Matignon. Manuel Valls va donc "examiner les conditions d'application de l'article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure issu de la loi du 10 janvier 1936 aux groupuscules d'extrême droite qui provoquent à la haine raciale, antisémite, xénophobe, et homophobe".Le mouvement Troisième voie en Bourgogne
Les JNR servent de service d'ordre au mouvement d'extrême droite Troisième voie, qui "comporte 25 sections réparties dans toute la France" : c'est ce qu'on peut lire sur le site internet du mouvement dirigé par Serge Ayoub, alias "Batskin", figure de la mouvance skinhead française. Et si l'on en croit les indications portées sur la carte de l'Hexagone, les quatre départements bourguignons abritent des membres du groupuscule.
L'affaire de l'espace autogéré des Tanneries à Dijon
On peut d'ailleurs lire sur le site internet de Troisième Voie quelques articles consacrés à la Bourgogne. L'un d'entre eux évoque le relogement des squatteurs de l'espace autogéré des Tanneries à Dijon. "Exactement 1.626.852 €, c’est la somme qui a été votée par le conseil municipal de gauche de Dijon, dirigé par le maire François Rebsamen – un élu cumulard également Président du groupe Socialiste au Sénat – pour reloger une dizaine de squatteurs d’extrême-gauche se revendiquant de la mouvance anarchiste", dit l'article rédigé en décembre 2012.Manifestation lors de l’inauguration du tram de Dijon
"Hier, à l’occasion de l’inauguration de la ligne 2 du tramway, des militants identitaires de Bourgogne Identitaire ont manifesté contre cette décision, en déployant une banderole et distribuant plusieurs centaines de tracts. Ils ont dénoncé le fait que “Cette année encore, les sans-abris de Dijon passeront les nuits les plus froides dans la rue. Cette année encore, les ménages les plus modestes devront choisir entre allumer le chauffage et remplir le frigo. Mais face à tant de précarité, bonne nouvelle ! Monsieur le maire s’apprête à débloquer une enveloppe de plus d’un million et demi d’euros pour reloger… la dizaine de squatteurs des « Tanneries » !" L'article précise encore que "les Identitaires de Bourgogne considèrent que ce déménagement en grande pompe aux frais du contribuable constituera un formidable gâchis d’argent public, lequel aurait été mieux employé à venir en aide aux dijonnais les plus modestes".En savoir plus sur les Identitaires de Bourgogne et de Franche-Comté