Le printemps froid et humide a retardé partout les semis et le développement des grandes cultures. Mais pour l'instant, les perspectives de récoltes sont intactes selon FranceAgriMer. La moyenne est de 14 jours de retard sur le blé, mais les trois semaines qui viennent seront décisives.
"Le plus redoutable serait que de très fortes chaleurs surviennent avant la maturité complète des grains. Mais si les journées restent douces et légèrement couvertes, le potentiel est encore là", selon FranceAgriMer.Les plants ont bien absorbé les apports azotés du fait de l'humidité, ce qui pourrait même annoncer de très bonnes récoltes dans certaines régions pour peu que le temps s'améliore.
Le mois de mai 2013 apparaît comme le deuxième plus froid après celui de 1984 (depuis 1959) avec un déficit de 2,3 degrés en-dessous de la normale, des excédents de pluie supérieurs à 50% par rapport aux moyennes et un déficit d'ensoleillement moyen de 20% sur le pays, mais de plus de 50% sur le quart nord-est (56% à Nancy, 50% à Paris).
Ces conditions provoquent un retard végétatif de 14 jours au stade d'épiaison pour les blés comparé à 2012 et de 10 jours pour l'orge. Pour le maïs, seuls 89% des surfaces ont été semées en raison de l'excédent d'humidité (sols gorgés d'eau, parcelles inondées) par rapport aux prévisions.
Ce pourcentage atteint tout juste 70% en Bourgogne et 76% en Aquitaine et Midi-Pyrénées, où les exploitants "peinent à terminer les semis", a noté Magguy Muckensturm, chef du projet CéréObs de suivi des cultures céréalières. (https://cereobs.franceagrimer.fr).