Dominique Maraninchi, directeur général de l'Agence l'a annoncé jeudi 20 juin 2013, précisant que les 800 000 personnes qui prennent du Furosémide doivent continuer leur traitement.
"Nos analyses faites sous contrôle de la police, n'ont pas montré de comprimé suspect, c'est rassurant". Fin de l'alerte donc, mais les investigations vont se poursuivre. Selon Dominique Maraninchi "nous savons maintenant que ceux qui ont pris du Furosémide Teva n'étaient pas en danger, qu'on a eu un phénomène isolé."
Il a rappelé que le Furosémide n'est pas un médicament anodin. "Si on ne le prend pas, à ce dosage, on risque un oedème pulmonaire". "Ma mère prenait ce traitement, la moyenne d'âge est de 75 ans, 25 % des patients ont 85 ans, parfois dans des situations de survie maintenue par le Furosémide.
Il a conclu que "des personnes sont mortes en prenant du Furosémide, pas à cause du Furosémide." Aucun comprimé de somnifère n'a été décelé dans près de 3 000 boîtes du diurétique Furosémide Teva examinées après l'alerte lancée le 7 juin, avait indiqué mercredi l'agence du médicament ANSM. Aucun cas grave ou décès n'a pu être imputé, à ce jour, à Teva.
Le mystère persiste
Pour autant, ceux qui auraient conservé chez eux par erreur, négligence ou ignorance, des boîtes de Furosémide fabriquées par Teva sont toujours priés de ne pas les consommer et de les rapporter à leur pharmacien car un doute demeure.
Cette levée d'alerte ne signifie pas non plus que le laboratoire israélien Teva, spécialiste des médicaments génériques, cesse de passer au crible toutes les boîtes des deux lots incriminés (Y175 et Y176). Ce travail de fourmi, fait manuellement et sous contrôle d'huissiers, sur le site de Teva à Sens dans l'Yonne, n'a pour l'instant porté que sur une très faible part des 190.000 boîtes des deux lots suspects (2.374 boîtes exactement selon le point au 18 juin au soir).
Le pharmacien malouin à l'origine de l'unique signalement, a procédé à l'extraction des comprimés des boîtes de Furosémide Teva 40 mg rapportées par une patiente. Il a trouvé un second comprimé de Zopiclone Teva dans un blister du lot Y176. Il en a informé le laboratoire Teva qui l'a signalé à l'ANSM le 7 juin.
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