L'affaire du Furosémide serait due à "la maladresse d'une personne âgée"

L'affaire du Furosémide est le fruit de "la maladresse d'une dame âgée" qui, en rangeant ses médicaments, a mis un comprimé de somnifère Zopiclone dans une plaquette de diurétique Furosémide Teva, a expliqué le président de Teva France, mardi 9 juillet 2013. 

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Ni malveillance, ni volonté de nuire

"Dans cette affaire, tout le monde est de bonne foi, il n'y a pas de malveillance ni de volonté de nuire, juste la maladresse d'une dame âgée. C'est pourquoi nous ne donnerons pas de suites judiciaires à cette affaire", a assuré Erik Roche sur Europe 1.

Le diurétique Furosémide provenait de l'usine de conditionnement de Teva, située à Sens, dans l'Yonne. Le patron de Teva a précisé avoir eu "accès au rapport de gendarmerie qui a conduit le parquet à classer sans suite la semaine dernière cette affaire". "Ce rapport conclut que la seule hypothèse probable est que la patiente ait positionné un comprimé de Zopiclone Teva dans un blister (plaquette) de Furosémide Teva. Cette patiente de Saint-Malo, une dame âgée de 76 ans qui vit seule (...) a l'habitude d'ouvrir ses blisters et de repositionner les comprimés en trop qu'elle avait déblistérisés pour son pilulier", a-t-il raconté.

L'affaire n'a pas entraîné de diminution des ventes

Elle a donc placé ce somnifère "dans la mauvaise alvéole de la mauvaise boîte". "Elle le fait de manière consciencieuse puisqu'elle referme parfaitement les opercules en aluminium, ce qui fait que l'assistante du pharmacien de Saint-Malo n'a pas pu se rendre compte que ce blister avait été ouvert et refermé", a-t-il poursuivi. Il a par ailleurs indiqué ne pas avoir constaté en juin de diminution de ses ventes suite à cette affaire.

L'alerte sanitaire avait pris de l'ampleur après l'annonce du décès de plusieurs personnes âgées sous Furosémide, alors que la substitution de ce produit (indiqué pour l'hypertension et les oedèmes) par un somnifère peut présenter des risques sérieux pour la santé.
Mais Dominique Maraninchi, le patron de l'ANSM (agence de sécurité du médicament) avait décrété le 20 juin la "fin de l'alerte" après le retrait de toutes les boîtes de ce médicament, aucun somnifère n'ayant été retrouvé dans plus de 200.000 comprimés examinés, ni dans les échantillons conservés à l'usine de Sens dans l'Yonne.
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