Les ventes de médicaments sur internet ont démarré vendredi 12 juillet 2013 en France, mais elles restent très encadrées. Leur vente en grandes surfaces "n'est pas envisagée par le gouvernement", assure la ministre de la Santé Marisol Touraine.
40 e-pharmacies autorisées contre 22 000 officines
Le démarrage se fait très en douceur si l'on en juge par la maigre liste des premières e-pharmacies autorisées. On en recensait moins de quarante à la mi-journée. Un chiffre dérisoire comparé aux 22 000 officines qui maillent le territoire.La vente sur internet concerne 4 000 médicaments, dits d'automédication, vendus sans ordonnance. Seuls les sites adossés à des pharmacies en dur sont autorisés à vendre ces produits, que l'on peut aller chercher sur place ou se faire envoyer par la poste.
A côté de l'aspirine ou du paracétamol, des médicaments sur ordonnance comme par exemple le Cialis ou le Viagra (dont il existe des génériques : Sildenafil Sandoz, Teva, Revatio de Pfizer) peuvent être "réservés" (mais à prendre ensuite sur place).
Un Français consomme en moyenne 48 boîtes de médicaments par an
De nombreux pharmaciens protestent contre l'envoi de médicaments par la poste, car "le contact" direct avec le patient "permet d'éviter des erreurs et des surconsommations", estiment-ils.Les Français consomment en moyenne 48 boîtes par an par habitant, rappelle un rapport de l'agence sanitaire ANSM.
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(France 3 - Bernard Lassauce, Ager Oueslati et Claire Williot)