Depuis le 14 juillet, des équipes de SNCF Infra vérifient les éclisses en Bourgogne et Franche-Comté, dans le cadre de la campagne nationale lancée après le drame de Brétigny.
Au lendemain de la castrophe de Brétigny-sur-Orge, qui a fait six morts le vendredi 12 juillet 2013, les premiers résultats de l'enquête donnaient la cause probable du déraillement du Paris-Limoges : la présence d'une éclisse dans l'aiguillage.
Depuis le 14 juillet au matin, la SNCF a lancé une campagne nationale de vérification des aiguillages comportant des éclisses.Sur tout le réseau, il existe 5 000 éclisses du même type que celle qui est en cause dans le déraillement du Paris-Limoges à Brétigny-sur-Orge. Cette opération devrait durer deux semaines.
Reportage : S.Bouillot, C.Gaillard, L.André
Avec : Olivier Berton, directeur adjoint chargé de la maintenance des installations voies de Côte-d'Or
Abdelkrim Amoura, directeur régional RFF Bourgogne-Franche Comté
Le point sur l'enquête
Les enquêtes se concentraient lundi 15 juillet, sur les raisons pour lesquelles une éclisse, pièce métallique d'une dizaine de kg, s'est détachée des rails, provoquant le déraillement du train.
Les trois enquêtes en cours diront s'il y a de nouvelles mesures, des adaptations, des changements de méthode, des efforts complémentaires à faire et nous les ferons", a déclaré le président de Réseau ferré de France (RFF), Jacques Rapoport, qui estime que "le transport ferroviaire est parfaitement fiable aujourd'hui en France", vu "le nombre infinitésimal" des incidents ferroviaires et soulignant que "le dernier accident de ce type s'est produit il y a 30 ans".
Dimanche, le patron de la SNCF Guillaume Pépy avait confirmé, photos à l'appui, l'hypothèse d'un déraillement provoqué par le détachement d'une éclisse, qui s'est alors fichée dans l'aiguillage. Selon lui, "aucune anomalie mécanique" n'a été constatée sur le train accidenté. Cette rame avait subi un examen de sécurité le 29 juin 2013. L'aiguillage avait été contrôlé le 4 juillet.
Outre l'enquête interne ouverte par la SNCF, une enquête judiciaire travaille à déterminer d'éventuelles responsabilités pénales ou civiles, tandis que des enquêteurs du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre, rattaché au ministère des Transports, étaient chargées d'identifier les circonstances et les causes de l'accident.