Le gouvernement combat le risque de suicide chez les personnes âgées à domicile

C'est un phénomène tabou mais préoccupant : le suicide des personnes agées. Il y a eu 3000 décès par suicide en 2010, c'est 30 % du nombre total et beaucoup trop pour le gouvernement qui a décidé de doter les structures d'aide à domicile de nouveaux moyens.

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En 2010 en France, environ 3.000 suicides de personnes âgées ont été enregistrés sur un total d'environ 10.000. Et les plus de 85 ans seraient même quatre fois plus nombreux à se suicider que la moyenne de la population.

Des tentatives violentes
"Contrairement aux adolescents, les plus âgés font rarement de simples tentatives. Ils choisissent des scénarios violents afin de réussir leur geste", indique Marie-Claude Frénisy, psychologue clinicienne à Dijon, qui forme à la prévention du suicide des personnes âgées.
Dans 70% des cas, ces suicides ont lieu à domicile, chez des personnes en situation d'isolement.

Une mallette pour les personnels à domicile
Une mallette baptisée "Mobiqual" va permettre aux intervenants de détecter les premiers signes de dépression. 

"Prévenir les risques est une clé pour endiguer le phénomène", confirme Marie-Claude Frénisy.
"La solitude, le deuil, les difficultés financières, la perte d'autonomie, une maladie invalidante, l'entrée dans une maison de retraite sont autant de situations pouvant conduire à la dépression chez une personne âgée", explique-t-elle.
"Et dans huit cas sur dix avant un passage à l'acte, la personne aura consulté son médecin généraliste pour se plaindre de fatigue ou de divers maux", ajoute-t-elle.
Encore faut-il savoir lire le message.

Certains signaux sont clairement précurseurs : "Ce qui peut alerter par exemple, c'est un soudain repli sur soi, un changement de comportement, une perte d'appétit", poursuit la psychologue.
"Parfois, il faut aussi savoir interpréter des présages plus indirects comme un regain d'enthousiasme, qui peut en fait signifier que la personne a pris sa décision et sait qu'elle ne va bientôt plus souffrir", ajoute-t-elle. 
L'important étant de pouvoir in fine parler de cette souffrance : "si on parle de la dépression, on va pouvoir la traiter", souligne-t-elle.

Le reportage d'Anne Berger et de Pauline Proffit à Saint-Apollinaire et à Dijon
Intervenants : Marius Guelaud, Retraité - Ludwina Ghirotto, Auxiliaire de vie - Marie-Claude Frenizy, Psychologue coordinatrice de la Cellule d'Urgence Psychologique du SAMU 21


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