Comment va-t-on répartir les aides de la nouvelle Politique agricole commune (2014-2020) ? Une délégation - comprenant des élus bourguignons - a été reçue par la conseillère à l'agriculture du président de la République lundi 26 août 2013.
Comment répartir une enveloppe de 960 milliards d'euros ?
Les discussions autour de la renégociation de la PAC (Politique agricole commune) battent leur plein. L’enjeu est crucial, car la PAC représente le principal poste de dépense de l'Union européenne avec environ 38% du budget, soit quelque 960 milliards d'euros.Depuis trois mois, environ 80 parlementaires auditionnent les professionnels de l’élevage. C’est dans ce cadre qu’une délégation de députés et de représentants agricoles a été reçue à l’hôtel Marigny. Christian Paul, député de la Nièvre, et Philippe Baumel, député de Saône-et-Loire, étaient présents.
L’objectif de ce rendez-vous était de "faire passer un message au président de la République".
Le couteau sous la gorge
"Derrière l’aide aux élevages, il y a une aide aux territoires ruraux", rappelle Christian Paul. "S'il n'y avait pas de soutien à l’élevage, nous ferions appel à des importations et l'économie locale serait endommagée. De plus, les éleveurs ont une fonction d'aménagement du territoire (maintien des pâturages, du bocage). C’est aussi un soutien à l'ensemble de l'économie locale, car quand on soutient une exploitation agricole, on ne soutient pas seulement l’éleveur et sa famille, mais on soutient tous les emplois qui sont autour (aliments, machines agricoles, bâtiments, installation des jeunes…)."Ce soutien public n’est pas indu, insistent les parlementaires. Un grand nombre de producteurs et d’éleveurs bovins et laitiers ont le couteau sous la gorge. Leurs coûts de production sont supérieurs au prix de vente des animaux. Ils dégagent de très faibles revenus alors que leur charge de travail est énorme.