Selon le viticulteur beaunois Philippe Pacalet, le vignoble français est affaibli par l'utilisation répétée des mêmes souches. La généralisation du greffage doit être remplacée, plaide l'ancien responsable du domaine Prieuré-Roch, à Vosne-Romanée.
Les maladies, l'appauvrissement de la vigne proviennent de l'oubli de techniques ancestrales, selon Philippe Pacalet.
Ce spécialiste, lui-même viticulteur, prône le retour des pratiques des moines qui ont introduit la culture du raisin en Bourgogne.
A l'époque, les religieux semaient des pépins de raisin, puis sélectionnaient les plants qui étaient alors multipliés par fécondation.
Depuis la Révolution, cette pratique a disparu... et, désormais, on utilise la technique dite du marcottage.
On enterre des sarments d'une souche afin de les faire raciner. Un problème d'après Philippe Pacalet, puisque l'on utilise toujours les mêmes souches.
Issues constamment du "même sang", la vigne serait donc dégénérée. Il faudrait donc, selon lui, revenir à la semence des pépins de raisin.
Cette théorie fait débat, soutenue par les uns, jugée peu crédible par les autres.
Reportage de Muriel Bessard et Louise Simondet avec :
- Philippe Pacalet, viticulteur
- Jean-Michel Menant, technicien de l'ATVB (Association Technique Viticole de Bourgogne)
- Bernard Besancenot, président de l'ATVB